Diégèse | |||||||||
mardi 22 août 2000 | 2000 | ||||||||
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du
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à venir et déjà passé | |||||||||
J'ai
déserté
les réunions et je suis allé à la plage à bicyclette,
me faisant le plaisir, peut-être le dernier de la saison, de la
serviette
de bain et de l'odeur de la crème solaire, qui protège, qui
bronze. Je veux revenir avec des coups de soleil et subir toutes les
moqueries
et dire que c'est vrai, que je me suis reposé, et que je recommencerai
dès que cela sera possible. Comment crois-tu que l'on entende ton nom ici, dans le vacarme des vagues ou des conversations sans but ? Ton nom s'absente comme tu t'absentes de moi et dans la mer, je retrouve le goût du sel. Tu sais que je t'écris des cantiques, des chants pour toi, de la peine et du manque, du parfait amour, du bonheur de toi, même dans l'absence. Viens. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Nous
avons fini,
tous ensemble,
par aller à la plage, avant que le soleil ne disparaisse, dans le
calme de la soirée qui commençait, l'océan calmé,
maîtrisé, adouci par la journée qui se termine. Je
me suis baigné, entrant, pour une fois, dans l'eau sans grande
difficulté
et risquant quelques mouvements de crawl et de brasse, quelques
mouvements de nage et la tète dans l'eau pour goûter le
sel encore, et l'absence
de soleil sur la peau après le bain. Ensuite, le repas, et le vin de Bordeaux qui faisait son effet, qui marchait doucement dans le sang et qui disait que la vie n'existait pas, et surtout n'existait pas ici. Nous avons fini par aller nous coucher, finissant sans encombre les verres au café du port, écoutant de la musique country en goûtant notre irréalité. |