Diégèse | |||||||||
jeudi 17 février 2000 | 2000 | ||||||||
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du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
La
journée n'a
pas
suffi à enlever la fatigue
des jambes et des paupières. Je n'irai plus aux soirées offertes
par cette entreprise de l'internet. Elles me conduisent dans des
chemins
périlleux. Tu étais devant l'hôtel M. à minuit
lorsque je suis rentré. J'avais froid, on avait volé mon
blouson. Je portais l'écharpe que tu m'avais offerte. Tu as décidé
de jouer l'étonnement de me voir, de remarquer que j'avais vieilli,
que je ne te ressemblais plus autant. Je ne me rappelais pas, moi, combien la sensation d'être amoureux irradiait la poitrine et que c'était douloureux. La journée n'a pas suffi à enlever la surprise de ressentir cette douleur encore, et le manque. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
La journée s'est passée dans le manque et dans l'attente déçue. Je ne sais pas de quoi il s'agit, du cours de cette vie. Dans la foule qui danse, une femme me fixe puis m'aborde, me demande mon nom, me donne le sien, un diminutif. Je lui dis que nous ne nous connaissons pas. Le visage se ferme, se fait encore un peu plus agressif et elle m'enjoint de « faire attention aux gens que je rencontre ». Je ne sais pas qui m'a envoyé la pythie et ce qu'il faut faire de sa mise en garde. Je dois faire attention, sans doute, attention à ne pas t'oublier, ou à t'oublier. J'ai beaucoup eu d'attentions, d'attentes. Tu as parfois soustrait mon attente à son malheur. Js. me demande pourquoi je suis « nostalgique ». Le mot est juste. |