Diégèse |
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dimanche 20 février 2000 | 2000 | |||
ce travail est commencé depuis 51 jours (3 x 17 jours) | et son auteur est en vie
depuis 14504
jours (23 x 72
x 37 jours) |
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ce qui représente 0,3516% de la vie de l'auteur | deux mille soixante-douze
semaines de vie |
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à venir et déjà passé | déjà passé
et à venir |
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Je me suis
réveillé
trop tard pour être bien. La ville était fraîche et
calme lorsque je suis rentré du quartier de la Madeleine. L'heure
était si tardive que les rues étaient vides de toute attente
et de toute recherche. Près des squares,
j'ai entendu les oiseaux de Paris qui se préparaient à passer
leur dimanche de promenade au milieu des familles et des chiens. Le jour a été changeant. J'ai accepté d'aller au cinéma avant de rentrer pour travailler. J'ai relu la carte postale que tu m'as envoyée. Tu es capable d'avoir passé un accord avec une officine pour me faire croire que tu n'es pas à Rio. Je ne sais même pas si j'ai envie de te voir. Sans doute oui. |
Je
me suis réveillé et pesait sur moi une tristesse curieuse
qui m'attrapait par le pan de ma chemise et alourdissait mes gestes et
tous mes mouvements. N. m'a téléphoné pour aller en procession sur des rollers dans la ville. J'y serais allé, j'en avais envie. J'ai refusé. J'ai dormi devant les programmes cryptés de la télévision. Le soir venu, je ne suis pas allé au cinéma et je me suis débarrassé de la tristesse en sortant courir dans la ville. Le plaisir hormonal de la course m'a envahi assez vite alors que je dépassais les passants, croisais les groupes de patineurs qui rentraient chez eux essoufflés et tremblants. Le rythme de la course m'a tranquillisé. Je t'aime. |