Diégèse | |||||||||
jeudi 20 janvier 2000 | 2000 | ||||||||
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du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
J'ai
vu quelques
flocons
autour du pont de Sèvres. J'y suis toujours allé comme on
va à la campagne,
comme on va à Meudon, comme au 19e siècle, comme
Zola, comme un canotier. Mais c'est l'hiver. Je n'ai presque pas vu le jour. La nuit, quelques flocons autour du pont, la nuit encore est revenue sans qu'il ne se passe rien que je sache, que je connaisse, que j'aime. Vais-je pouvoir continuer à dérouler ce texte si les journées sont vides ainsi. Vais-je pouvoir continuer à dérouler cette vie si ce texte est vide ainsi ? Je ne suis pas allé chercher les roues. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Je suis au bord de
l'épuisement.
Je le serais si la musique ne rythmait pas mes déplacements. L'air
était plus vif à Sèvres qu'à Paris, plaisir
de cet air là, qui me dit qu'il serait bon d'y vivre, dans un
appartement
à lambris, dans un appartement à parquets où je pourrais
enfin m'ennuyer et vieillir. L'envie de monter dans les étages de l'immeuble m'a repris lorsque, arrivé tôt, j'ai pu suivre des yeux une envolée de marches parcourue par des jeans bleus. Je ne le ferai pas. J'ai envie de partir. Je dois chercher les roues. |