Diégèse | |||||||||
jeudi 27 janvier 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 27 jours (33 jours) | et son auteur est en vie depuis 14480 jours (24 x 5 x 181 jours) | ||||||||
ce qui représente 0,1865% de la vie de l'auteur | |||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
Soirée
chaos
au
Batofar.
Je passe vite la main, je sors sur le quai que parcourt le faisceau
faible
de la loupiote du bateau. Il
y a quelques personnes qui célèbrent la douceur du temps
humide retrouvé. Je rentre, seul, traversant la Seine, longeant
Bercy, m'amusant des lampes de certains bureaux encore allumés,
qui veillent sur la réforme de nos impôts. Quand
je sors, ainsi, le soir, c'est l'oubli qui domine. La musique et la
fumée
me calment, me lancent ailleurs, dans une ville filmée qui ne demeure
plus sans cesse dans ton souvenir. Je me souviens de la terrasse de Marseille et de ces écrans. Tu les as vus ? |
|||||||||
déjà passé et à venir | |||||||||
J'ai
sorti le
carnet noir
de la boîte de thuya que j'ai rapportée d'Essaouira. J'ai
manipulé les feuillets collectés, qui racontent l'histoire
brève. J'ai pleuré
d'amour, lentement, longtemps, et après
encore dans la cuisine. J'ai le cœur mouillé et je vais bien dormir.
J'ai apporté ici le premier extrait du carnet noir, choisi parce qu'il met juste au bord de l'émotion, mais ne me fait pas pleurer encore. Un autre texte. Tu vois ce que tu as fait ? Réponds-moi. As-tu vu les dunes sur les terrasses de Marseille ? As-tu vu ces écrans qui racontaient ta vie et la mienne emmêlées ? Enfin. Pour une seule fois, sans pleurs. |