Diégèse


jeudi 27 janvier 2000




2000
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L'atelier du texte
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à venir et déjà passé

Soirée chaos au Batofar. Je passe vite la main, je sors sur le quai que parcourt le faisceau faible de la loupiote du bateau. Il y a quelques personnes qui célèbrent la douceur du temps humide retrouvé. Je rentre, seul, traversant la Seine, longeant Bercy, m'amusant des lampes de certains bureaux encore allumés, qui veillent sur la réforme de nos impôts. Quand je sors, ainsi, le soir, c'est l'oubli qui domine. La musique et la fumée me calment, me lancent ailleurs, dans une ville filmée qui ne demeure plus sans cesse dans ton souvenir.
Je me souviens de la terrasse de Marseille et de ces écrans. Tu les as vus ?
















déjà passé et à venir





J'ai sorti le carnet noir de la boîte de thuya que j'ai rapportée d'Essaouira. J'ai manipulé les feuillets collectés, qui racontent l'histoire brève. J'ai pleuré d'amour, lentement, longtemps, et après encore dans la cuisine. J'ai le cœur mouillé et je vais bien dormir.
J'ai apporté ici le premier extrait du carnet noir, choisi parce qu'il met juste au bord de l'émotion, mais ne me fait pas pleurer encore. Un autre texte.
Tu vois ce que tu as fait ? Réponds-moi. As-tu vu les dunes sur les terrasses de Marseille ? As-tu vu ces écrans qui racontaient ta vie et la mienne emmêlées ?
Enfin.
Pour une seule fois, sans pleurs.