Diégèse |
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samedi 29 janvier 2000 | 2000 | |||
ce travail est commencé depuis 29 jours (29 = nombre premier) | et son auteur est en vie
depuis 14482 jours (2 x 13 x 557 jours) |
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ce qui représente 0,2002% de la vie de l'auteur | ||||
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et à venir |
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J'ai travaillé
encore
toute la journée. L'après-midi, je suis allé dans
le bureau vide de l'immeuble vide. Le gardien m'avait donné le code
de l'alarme. Je l'ai oublié. Les sirènes ont retenti, des
vigiles sont arrivés, suivis de la police. Je n'avais pas de papiers
d'identité. Il a fallu appeler le secrétaire général.
J'ai passé une partie de la soirée à attendre
au poste de police. Je suis épuisé. Je suis ensuite, en retard, allé chez I., dîner. Les plats étaient froids, tout le monde s'était inquiété. Pourquoi faut-il que certains jours soient comme ça. Sans couleur malgré l'exceptionnel. Je n'ai rien fait de cette attente au poste de police. Je n'ai rien fait. |
J'ai
presque travaillé toute la journée et quand je ne travaillais
pas, j'étais dans le vent de Paris, sous une bruine légère,
la musique dans les oreilles. Je suis passé par hasard devant une boutique d'objets celtes, bagues, colliers, bracelets divers, surfant sur le renouveau de cette mode hippie. Il y avait une bague dans la vitrine et je suis certain que c'était la bague de F. Dans quelles circonstances a-t-elle été vendue, échangée, volée ? Je me suis pris à imaginer des scènes noires de doigts coupés, à la morgue de l'hôpital. Je suis entré. La vendeuse m'a montré des dizaines de bagues identique à celle-là. Et si c'était un symbole ? Je suis incapable de sortir de l'unicité feinte de F. |