Diégèse | |||||||||
jeudi 19 octobre 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 293 jours (293 est un nombre premier) | et son auteur est en vie depuis 14746 jours (2 x 73 x 101 jours) | ||||||||
ce qui représente 1,9870% de la vie de l'auteur | |||||||||
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du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
Quand
tu voudras me voir,
tu devras maintenant me téléphoner ou m'écrire et
me dire que tu veux me voir, que tu en as envie, que tu vas briser le
cours
du temps, de l'absence et de l'éloignement pour passer un peu de
temps avec moi et parfois me caresser la main et me prendre par la
taille
quand nous regardons des vitrines. Tu sais que je m'attache à ton sourire, aux fossettes qui l'encadrent et à tes dents qui disent qu'elles mordent et qu'elles mordent encore quand je les vois rire. Tu ne m'as pas appelé cependant et je vais m'endormir seul. Tu auras retrouvé ta maison du Caire. Tu vas retrouver la nonchalance de cette domestique dont tu me parles souvent. Je vais t'imaginer marcher sur le carrelage encore chaud de l'été. Je vais encore dormir dans ton image. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Je
ne sais pas ce que tu
as fait de ta soirée. J'ai attendu
en vain au coin de la rue que tu m'avais indiquée, scrutant chaque
silhouette, me rappelant chaque parfum et le comparant pendant de
longues
minutes avec le tien. J'en
déduisais toujours qu'il était plus sucré, qu'il n'y
avait pas vraiment de comparaison. Je suis rentré et j'ai attendu
un coup de téléphone. J'avais placé les trois appareils
autour de moi, les regardant tour à tour, essayant d'imaginer l'émotion
qu'une sonnerie
aigrelette provoquerait sur moi et les battements de mon cœur. Mais tu ne reviendras pas d'Égypte aujourd'hui. Tu ne m'apporteras pas de sucreries poudrées. Ce n'était qu'une plaisanterie, ce retour pour moi, ces amours contrariées. Quand tu verras le soleil, tu penseras à ces attentes que tu me donnes et que tu me laisses. |