Diégèse | |||||||||
jeudi 7 septembre 2000 | 2000 | ||||||||
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à venir et déjà passé | |||||||||
Le soleil revient sur
la
ville. Je n'ai aucune nouvelle de toi et je ne sais même pas si tu
as pu suivre les mouvements successifs, les adresses changées sans
cesse, au gré de logeurs sans scrupules et mercantiles. Comment
crois-tu que tu pourras revenir me dire ce que veut la vie si tu ne me
parles plus ? J'ai fait tourner ma tête, me protégeant par ce tournis généralisé de la foire des paroles des uns, des autres, de qui, de quoi, de moi. Le soir, je me suis amusé de ce Paris branché qui venait écouter la musique électronique et de ces personnalités venues chercher là l'adoubement. J'ai dîné avec la douceur de la blondeur, dans une conversation douce, adoucie, dans une conversation de coton qui me rappelle les dunes et les bois, la lande odorante. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Le
soleil revient et je me soucie enfin du soleil. Je le regarde dans
le bleu du ciel dissimulé par les immeubles. C'est le soleil que
j'ai cherché en toi. Je vais te voir, ce soir, toi, soleil des
dunes,
comme une mémoire d'enfance et d'un temps qui est déjà
loin. Tu viens, avec le sourire qui, dans ton visage lisse, rend ta
lèvre
inférieure charnue, qui appelle le baiser, dans la moue du repas,
dans la tendresse du regard. Je porte un pull bleu qui regarde ailleurs, qui se laisse dépasser par un tee shirt blanc. Je te raccompagne à ton hôtel si proche. J'aurais voulu t'embrasser un peu, mais ce ne sera pas le jour. Il n'y avait pas assez de soleil, et quand tu voyageras, tu penseras à ce que j'aurais pu te dire, ce que nous aurions pu dire, et que nous avons dit, dans le secret du souvenir. |