Diégèse


jeudi 21 septembre 2000




2000
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L'atelier du texte
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à venir et déjà passé

Vous venez me voir, avec votre parfum, avec vos bijoux et cet accent de comédie dont on ne saurait se moquer, et je tombe de sommeil à vous entendre, et je tombe de sourire à vous écouter raconter ces vacances splendides, éternelles, que vous avez passé près de Versailles avec votre mari et ses parents, comme on le faisait déjà du temps de Marcel Proust. Mais vous auriez fait partie de ceux qui ne recherchent pas le temps, de ceux qui n'étouffent pas dans les ascenseurs, de ceux qui se gobergent, qui ennuient en trouvant les autres ennuyeux.
Quand vous m'avez rappelé au téléphone, sans avoir rien demandé, j'ai dit que ce n'était pas possible.
Je n'irai plus à Hourtin.
















déjà passé et à venir





Je ne suis pas certain de bien avoir compris le message que tu m'as laissé sur le répondeur d'un de mes appareils mobiles. Tu quitterais Paris définitivement. Tu as choisi Chartres. Tu m'avais raconté, ce soir-là de dérive sur les berges de la Seine, le choc que tu avais ressenti dans la cathédrale sombre, l'obscurité presque et la vibration de l'air oppressant. Tu te souviens aussi, me dis-tu, de ce café où nous avions mal déjeuné ensemble, dans l'ennui de trop se voir, dans l'ennui des corps qui ne s'aiment plus
Je n'irai pas te voir à Chartres. Je ne vois pas comment je pourrais m'y rendre, comment je pourrais accepter d'aller avec toi m'ennuyer là bas, près de Combray.