Diégèse


samedi 7 avril 2001




2001
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










Je vis dans le fantasme que l'on ne veuille plus me voir. Je sais maintenant qu'en un an, je me suis beaucoup éloigné de toi et de ton souvenir même, de tes mots et de tes lettres, de tes soupirs et de tes sourires aussi. Je te rencontrerais dans la rue que je ne pourrais plus te reconnaître. Tout à l'heure, dans une allure, des commissures des lèvres, le rapport particulier entre l'arrête du nez et l'implantation des cheveux, j'ai cru que je pourrais encore appeler en moi le souvenir de mon amour et puis, j'ai été emporté par le grand autisme de la ville les jours de vacances.















Je vais au Tapis rouge, vaste salle à coursives, avec un escalier comme dans le Titanic, et l'on a dû y vendre des meubles ou des vêtements pour l'exportation déjà enveloppés de naphtaline.
La fête bat son plein et les regards se croisent plus que les corps. On me présente des dizaines de noms que j'oublierai. Je me prends à danser, détendu un peu par l'alcool. Je regarde les visages, la courbe d'un sein, me prends à imaginer d'autres possibilités que le souvenir lassant de toi et je rentre écrasé de fatigue mais si doux, adouci, attendri et ravi. Dans les derniers instants de nuit - car ce sont bien les oiseaux que j'entends en rentrant - j'essaie de me rappeler pourquoi je connais ton visage.
7 avril















2000