Diégèse


mardi 10 avril 2001




2001
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










J'avais bien vu Mathieu sur la photo égyptienne et c'est uniquement par paresse et par peur que j'ai feint ensuite de ne plus le reconnaître, comme un témoin craintif intimidé par le regard trop dur du criminel. Je ne voulais pas retrouver toutes les tristesses de cette histoire maudite et repartir sur les routes d'Orient enquêter avec des mots sur la disparition inédite d'un personnage flou. Mais c'était Mathieu sur la photographie, son seul port de tête l'aurait dénoncé. Il n'y avait qu'une raison possible à sa venue en Égypte, retrouver des textes lus auparavant dans la bibliothèque de l'Institut français, ou retrouver ici des compétences sur le monde arabe qui auraient pu l'aider dans ses recherches errantes ou rien d'autre que le tourisme ou encore un contrat inattendu, quelques photos ou quelques lignes. Je n'aurais pas choisi.















Le soleil et la pluie et le soleil encore puis la pluie. Quand je passe devant chez toi, j'entends le grincement de la porte cochère et je me rappelle l'avoir entendu souvent ces dernières années et ne l'avoir jamais remarqué avant qu'il ne grince en moi aussi, comme le souvenir. Au restaurant aujourd'hui, la porte grinçait aussi, une fois, deux fois, trois fois et soudain, cela devient insupportable, impossible.
Je rentre sous la pluie et je pense à toi, je me rappelle tous ces jours où je pouvais pleurer sans que tu le saches, le long du jour. La tristesse revient, grave et puis aiguë.
Je m'installe avec souplesse dans le bonheur tendre d'un sommeil qui viendrait triste.
10 avril















2000