Jour
pour jour, j'aurais
pu de nouveau aller à Bourges
et revoir les salles hautes de la Maison de la culture, quand ce pays
croyait
encore pouvoir s'élever et porter Paris à la campagne. Je
ne sais rien de ce qui se passe cette année, mon téléphone
sonne, on me dit de venir et je reste. Je devais encore penser à
toi dans l'agitation fébrile de la venue du Premier Ministre. Je
devais encore penser à tes yeux en traversant la France et regardant, comme un vestige de ma
mémoire, les traces de béton de l'aérotrain, comme un rêve d'enfance
et comme un rêve d'amour. |
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