Diégèse


jeudi 19 avril 2001




2001
ce travail est commencé depuis 475 jours (52 x 19 jours)
et son auteur est en vie depuis 14928 jours (24 x 3 x 311 jours)
ce qui représente 3,1819% de la vie de l'auteur

hier

L'atelier du texte
demain












Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










Jour pour jour, j'aurais pu de nouveau aller à Bourges et revoir les salles hautes de la Maison de la culture, quand ce pays croyait encore pouvoir s'élever et porter Paris à la campagne. Je ne sais rien de ce qui se passe cette année, mon téléphone sonne, on me dit de venir et je reste. Je devais encore penser à toi dans l'agitation fébrile de la venue du Premier Ministre. Je devais encore penser à tes yeux en traversant la France et regardant, comme un vestige de ma mémoire, les traces de béton de l'aérotrain, comme un rêve d'enfance et comme un rêve d'amour.















La journée se passe bleue encore et le soir, je dois m'assommer pour dormir. Je ne pense plus à toi. L'angoisse distille patiemment et m'empoisonne jusque dans le sommeil trouble que je m'impose.
Il y avait pourtant ces jours amusants, ces amitiés nouvelles, ces appels téléphoniques passés n'importe où, sur des trottoirs encore mouillés par la pluie qui vient. Il y avait toute cette vie et ces mots qui dansent avec nous et qui nous abandonnent pour aller vers des pleurs.
Continuer de rêver quand il n'y a plus de rêve, quand tous les recoins du rêve sont encombrés par la crainte.
19 avril















2000