Diégèse |
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vendredi
2 février 2001 |
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2001 |
ce
travail est commencé
depuis 399
jours (3 x 7 x 19 jours) |
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et
son auteur est en vie
depuis 14852
jours (22 x 47 x 79 jours) |
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ce qui
représente 2,6865% de la vie de l'auteur |
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cinquante-sept
semaines d'écriture |
hier
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L'atelier
du
texte
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demain
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Comme
le
temps passe : 2001 = 2000 + 1 |
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J'ai
eu beaucoup de difficultés
à trouver la photo que tu avais prise du pont.
qui permet de traverser l'Afrine, la rivière
enchantée et de monter entre les oliviers jusqu'à la tour
du vent que nous aimions tant. Quand je la retrouve enfin, enfouie
entre
des papiers sans intérêt, après plusieurs heures d'une
recherche que je feins d'être fébrile, je m'aperçois
que l'on ne voit pas le pont. On voit la rivière et les enfants, comme un
souvenir que
tu m'aurais donné tronqué. Je te reconnais là,
dans cette façon que tu as de jouer avec ma mémoire. Mais
je ne sais pas bien pourquoi je me souviens du nom de la rivière,
peut-être parce que j'avais rangé ce nom près du mot
arabe « afrit », génie des lieux, maléfique toujours et que
le lieu est un lieu de génies, mais je n'ai jamais su dire s'ils
m'aimaient. Après la
rivière, après la poussière,
tu sais, il y a ce paysage de conquêtes, il y a la plaine
où l'on pourrait mourir. |
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Nous avons
rendez-vous et
nous n'avons plus rendez-vous, puis cela revient et nous décidons
d'aller déjeuner dans cette galerie où plusieurs poupées
perdent la tête dans des vases. Dans
une ambiance d'aquarium qui me rappelle le souk d'Alep les jours de
poussière,
tu me parles de tes voyages, tu penses revenir sur les rives de
l'Euphrate,
tu me dis que tu ne peux plus faire revenir le bleu turquoise de ses
eaux
au soleil au fin fond de tes rétines, même quand tu cherches,
même si tu pleures. Je regarde cette façon si particulière
que tu as de coincer ta langue en réceptacle derrière la
rangée blanche de tes dents. Je te regarde, m'amusant encore une
fois de toute cette mobilité, de ta joie. Et
le temps passe. Quand
je rentre dans le froid, pensant que nous aurions pu encore dîner
ensemble, qu'il y aurait eu du champagne, et la caresse de mes mains
sur
ton cou, je regarde un peu le ciel. |
2 février |
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2000 |