Diégèse | |||||||||
samedi 10 février 2001 | 2001 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 407 jours (11 x 37 jours) | et son auteur est en vie depuis 14860 jours (22 x 5 x 743 jours) | ||||||||
ce qui représente 2,7389% de la vie de l'auteur | |||||||||
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1 | |||||||||
C'est toujours difficile de savoir à l'avance si l'on va être heureux. À mesure que les jours de l'année dernière défilent sous mes yeux et que je sais que se profilent et se rapprochent avec tous les dangers les jours du souvenir de notre rencontre et ses joies et ses peines, je me demande comment on peut vivre le grand bonheur tout de suite, là, à en mourir ensuite. Je sais déjà arrêter les petites joies, les murmures entendus, les soupirs, la vie qui passe avec les autres et leurs regards qui s'embrassent, qui donnent du bonheur, une idée du contemporain. Tu sors de mon esprit dès que je pense à être heureux. | ![]() |
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Je suis allé
chez
le coiffeur aujourd'hui, regarder dans la glace du salon que je connais
depuis plusieurs années, les défaites et les mines chiffonnées
du temps qui passe,
qui me dépasse, qui court devant moi comme s'il
y avait un sens à faire la course, à vouloir le rattraper.
Cela donne envie de s'arrêter, de refuser le jeu idiot de ces glissades
accélérées, qui fait que l'on se retourne et qu'à
peine quelques secondes plus tard, le paysage derrière soi a changé
complètement, misérablement. Il y a un an encore, je pouvais appeler à moi la douceur de ta peau, et l'odeur de ton corps quand nous faisions l'amour. Je ne peux plus le faire et personne ne peut plus imaginer maintenant la hauteur du phare d'Alexandrie et son ombre sur la mer, la nuit, quand la lune descendait. |
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10 février | |||||||||
2000 |