Diégèse


dimanche 11 février 2001




2001
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










Je suis frappé par la façon dont, sans le savoir jamais, en l'espérant toujours, je me préparais avec détermination à notre rencontre. J'avais bien senti, dès le vendredi soir, dans ce Paris que j'imagine gris, comme les quartiers ouest où je travaillais, que c'était la fin d'une partie, une fin de partie. Je n'ai aucun souvenir de la soirée évoquée et je me rappelle vaguement la descente le long du canal, la vieille plaisanterie du vent qui s'oppose à la détente, à la paresse et au repos. Je ne me rappelle plus bien ni mon état, ni ma peine. Je n'étais sans doute pas malheureux, tu ne me disais rien encore, le soir, pour me rappeler que l'amour est impossible et je le savais bien assez sans toi. Je ne peux plus t'arrêter.















Je suis allé regarder une exposition et j'ai tenté de m'intéresser un instant aux dessins qui défilaient devant mes yeux ébahis de fatigue. J'avais été tiré de la sieste, avec raison et justesse et la ville bruyante engloutissait pourtant tout mon courage. 
Le matin, j'avais pour la première fois souri sur le marché, dit bonjour, marqué ma joie et ma timidité, l'impossibilité d'être proche et l'impossibilité d'être loin. Fallait-il que j'embrasse tous les passants ? Je n'ai même pas pensé à regarder la colonne de la Bastille et à la comparer à sa splendeur d'été.
J'ai attendu longtemps le soir que tu m'appelles pour me dire que toi aussi tu comptais à rebours les jours avant notre rencontre, comme on fait un calendrier de l'avant, comme on s'appelle après les ruptures pour les fêtes et les anniversaires.
11 février















2000