Diégèse


mercredi 10 janvier 2001




2001
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










L'année dernière, dans le cours patient des cérémonies de vœux, c'est encore et toujours une rencontre que je traque plus que je n'attends. Je ne me sens pas inapte à la rencontre mais je note, comme je le noterais aujourd'hui, que je ne connais pas vraiment le plaisir. Je ne connais que le désirIl y a une échappée érotique presque, méditerranéenne et latine, chaude et colorée, qui échappe à la grisaille des premiers jours de l'annéeCe corps qui vieillit et dont il est dit qu'il n'a jamais vraiment été assoupli à la chair de l'autre, pas assez frotté sans doute, qu'il n'a pas assez goûté la sueur, aimé les odeurs des autres corps, ce corps là continue de se mouvoir dans un désir en vagues aiguës. Jusqu'à quand ?















Je suis arrivé à Grenoble ce soir, avec ce sentiment trouble que je devais avoir il y a quelques années quand j'allais à Hama et que je pleurais, et je pleurerais encore si j'y retournais maintenant, comme l'a dit le journal un jour de l'année dernière. 
Heureusement, le chauffeur du car me montre la pleine lune, me parle de la beauté de la montagne sous la neige ces nuits-là et me désigne aux pieds du massif de la Chartreuse une tête de chat, dessinée en lumière, qui me regarde grimper vers le Vercors et qui renforce ton absence, et qui renforce ta présence. 
Sur le plateau, je vagabonde, je me perdrais bien sur des chemins sombres. Je vais dormir tard, et le sentiment de solitude m'est presque agréable.
10 janvier















2000