Diégèse


dimanche 28 janvier 2001




2001
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










Le Liban chante comme Fairouz et je me rappelle bien les routes qui montent vers la maison. Je ne me rappelle plus cependant où j'ai dormi et comment. Je confonds peut-être quand j'imagine un plateau de parquet, poussiéreux par endroit, avec un matelas qu'il faudrait déplier avant de s'allonger. Je ne sais plus. C'était l'hiver ou le printemps. Je dois avoir une photographie des sièges sur la terrasse, quelque part dans le fatras de ma chambre. Les sièges faisaient comme un jeu, une rosace colorée. Le Liban était la liberté.
Fairouz chante des retrouvailles impossibles, des couples qui s'aimaient à jamais séparés par une vie de drames et de tristesse douce. Dans le bruit de la route qui monte vers la montagne, nous nous sommes arrêtés pour acheter des petits pains au fromage fondu et le temps s'est alors figé dans l'odeur de la pâte chaude.
comme une vieille image d'Alep qui vieillit encore















La fièvre et les courbatures rendent l'espace de l'appartement plus vaste et pour aller chercher de l'eau à la cuisine, il faut que j'y pense plusieurs fois. Je me retrouve ainsi naturellement à Alep, dans la grande maison où je pouvais me perdre des journées entières et traîner dans des pyjamas déformés jusqu'à ce que le soir tombe enfin, que je puisse quelques instants frissonner sur la terrasse et laisser le vent jouer un peu avec mon visage.
28 janvier















2000