Diégèse


mardi 30 janvier 2001




2001
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










J'ai choisi pour toi de me promener sur le Nil ce soir. La rivière est vaste, je sais que tu la vois chaque jour. Je peux retrouver presque l'idée du Fleuve tel que je l'ai aperçu le premier soir. Je n'en retrouve pas l'image, presque pas, seulement l'idée d'une eau froide, lourde la nuit et qui miroite dangereusement le jour sous un soleil poussiéreux. Je peux t'imaginer en blanc, en beige sable, essayant de te fondre dans la ville comme si je t'y cherchais, comme si j'y étais moi-même, ailleurs que dans le film mille fois passé, raccordé, rayé de notre rencontre soudaine et affadie par le grain du temps. Je t'imagine comme j'imagine le fleuve, dans le mythe et le mythe du mythe, avec la houle du vent et la caresse des eaux, juste avant de disparaître dans une noyade amoureuse qui n'en finit pas.















Il pleuvait de la neige fondue, presque blanche, un peu oblique alors qu'il n'y avait pas de vent, mais pas virevoltante, empesée et mouillée, quand je descendais la rue de Charonne. Comme l'année dernière à la même époque, dans le flou du soir grisaillé par la pluie, j'ai cru apercevoir ta silhouette un peu longue, au bord du déséquilibre. Ce n'était pas toi, bien sûr. Tu n'es pas à Paris et tu détestes la pluie, mais c'était toi un instant et je n'aurais pas hésité à te suivre de loin, le cœur battant que tu me reconnaisses.
Je suis allé aujourd'hui pour la première fois à la réunion de la Colline. On y égrenait des tâches à accomplir. Il y avait de la camaraderie au milieu de suspicions et de doutes, comme toujours quand on est plus que deux.
30 janvier















2000