Diégèse


dimanche 4 mars 2001




2001
ce travail est commencé depuis 429 jours (3 x 11 x 13 jours)
et son auteur est en vie depuis 14882 jours (2 x 7 x 1063)
ce qui représente 2,8827% de la vie de l'auteur
deux mille cent vingt-six semaines de vie
hier

L'atelier du texte
demain












Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










Quand j'étais à Alep, la Turquie toute proche demeurait une destination exotique. Iskanderoun, toute noircie par le charbon, semblait porter en elle tous les rêves de l'ancien Sandjak. Je me rappelle bien y être allé avec toi, puis nous avons regagné la mer et je voulais t'embrasser et tu ne pensais à rien d'autre qu'à ne pas m'embrasser, qu'à fuir solitaire dans les ruines que nous visitions, à me regarder, d'une cachette idiote, te chercher des minutes entières et puis à revenir juste pour le plaisir de gâcher le temps et le voyage, pour rien, pour me plaire encore davantage, pour oublier que nous ne nous verrions plus jamais ensuite.















La fatigue du jour vide pèse sur mes paupières avant même qu'il ne soit commencé. Je ne sors pas, ou très peu, juste pour changer de place une voiture grise dont je me suis encombré. Tu me parles au téléphone entre deux exercices informatiques et ton cours de chant, entre les promenades familiales et les déjeuners obligés, entre les intermèdes de pluie qui résonnent sur le toit de zinc.
Dès que je pense à toi, c'est bien l'angoisse qui revient prendre le pouls de ma vie et qui s'impose et qui traîne.
4 mars















2000