Diégèse


samedi 10 mars 2001




2001
ce travail est commencé depuis 435 jours (3 x 5 x 29 jours)
et son auteur est en vie depuis 14888 jours (23 x 1861 jours)
ce qui représente 2,9218% de la vie de l'auteur

hier

L'atelier du texte
demain












Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










À une année de distance, je mesure l'affolement de mon amour à la pauvreté des phrases et j'écris soudain comme un adolescent qui tremble et qui profère, dont chaque mot porte le ridicule de l'oracle mouvementé des hormones et du désir et le caractère définitif d'une pythie embrumée. Ce discours qui veut s'échapper et rejoindre le geste et le corps. Je relis la fraîcheur des mots insensés où j'avais rejoint la tendresse de ta peau et la tendresse de tes hésitations. Dans la solitude moirée des jours qui passent gris, je me souviens bien du doré de la naïveté. J'aurais presque aimé tes escapades quand elles me nourrissaient de vie.















Le grand salon vide ouvre sur les alignements parfaits du Palais royal et je peux presque entrevoir, échauffé par une plaidoirie imaginative, le moment de décrochage où l'intelligence de mon interlocuteur se fait folie. Je reste sur cet effort là tout le reste du jour, me déguisant doucement une autre vie mitigée de jour et de nuit et je prends tant de temps au réglage de l'obscurité que je tomberai de sommeil avant la fin de la nuit.
À distance, le corps se délasse et laisse passer le corps et laisse passer le temps. Si je parviens à retrouver cette exacte odeur, celle-là même qui mêlant épice et sueur me rendrait un peu de joie et un peu de peine, à moins que les volutes sonores ne la remplacent et m'emportent brillamment ailleurs.
10 mars















2000