Ce serait donc une sieste
d'un an, presque, qu'il me faudrait. L'arrivée
du printemps donnerait donc toujours de la fatigue et encore un peu moins
de temps dans l'air frais du matin pour se reposer et dire
doucement qu'il faut que la vie passe. Je ne sais plus vraiment si
je m'étais donné cette tendresse là, seul.
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La journée se termine
avec des courbatures, jusqu'aux genoux et les poumons siffleraient presque
à mesure que je monte et descends les escaliers du métro. Il
pleut dehors et je ne peux rien faire pour sortir ni pour épuiser
l'angoisse. Mais je
dors et je dors encore, je sais que je vais me calmer et que demain, c'est
le printemps et que je pourrais aussi décider que tout cela est
terminé et qu'il faudrait faire autre chose, autrement et je partirais,
je prendrais un billet d'avion pour une destination bizarre, orientale,
où je pourchasserais encore Mathieu Talence.
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