Diégèse | |||||||||
vendredi 30 mars 2001 | 2001 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 455 jours (5 x 7 x 13 jours) | et son auteur est en vie depuis 14908 jours (22 x 3727 jours) | ||||||||
ce qui représente 3,0521% de la vie de l'auteur | soixante-cinq semaines d'écriture | ||||||||
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du
texte |
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1 | |||||||||
Je
cache tellement les mots du texte que je perds les clés des différents
masques que je me donne. Je ne sais plus de quel restaurant il
s'agit,
non plus de quelle nourriture et doute même de ta présence
ce soir-là à mes côtés, comme
si rien ne me
disait plus rien et comme si l'envolée définitive des mots
ne se passait plus jamais de rien, de toi, encore. Ainsi, le souvenir s'étiole, je ne revois parfois que le tambour. Je n'entends plus soudain que le tambour distant et cependant si fort et gênant, mais suis incapable de forcer le souvenir plus loin. |
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La
pluie sur Venise
semble me calmer et même
les plaies que j'entretiens patiemment, au lieu de se rouvrir,
profitant
de l'humidité et de l'orage même qui parcourt la ville, se
referment et pourraient même disparaître si j'y prêtais
davantage attention. Je marche dans la ville sombre, priant pour que jamais on ne l'éclaire, savourant les flaques des pavés, qui paressent là. Te souviens-tu les ciels dormants qui enchantent les tableaux de Turner et les émois de tes premières aquarelles ? Je ne pense qu'à toi et c'est toi qui te promènes, à travers mes mots, dans Venise dévastée. |
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30 mars | |||||||||
2000 |