Au
parc Montsouris, je chasse le rhododendron, en voyant partout, sur tous
les parterres, halluciné comme en Bretagne. Je
ne sais pas, bien sûr, qu'il s'agit bien de cette plante, mais le
nom m'en est venu ainsi, par goût du mot, de son orthographe
prétentieuse, de la place qu'il prend dans la bouche alors que je
le murmure dément dans les allées du parc. Je marche sans
manger jusqu'à l'épuisement.
Il
y a tout le jour et la fatigue tout au long qui n'en finit pas de répéter
insatiable les mêmes fadaises molles, l'angoisse contenue, le cœur
qui bat cognant et le sommeil revient, apaiser, choisir la vie, sur
un banc, un détail oublié, un
repos, l'esquisse de l'immobilité.
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