Diégèse


mercredi 7 janvier 2004




2004
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Les Méditations métaphysiques de Descartes

Mais ce projet est laborieux, et une certaine paresse me ramène aux habitudes de la vie. Tout comme un prisonnier qui peut-être jouissait dans le sommeil d'une liberté imaginaire, quand ensuite il commence à soupçonner qu'il dort, craint d'être réveillé et conspire nonchalamment avec ces illusions agréables, ainsi je retombe de moi-même dans les vieilles opinions et j'appréhende de m'éveiller, de peur que la veille laborieuse qui succédera au paisible assoupissement ne doive dorénavant s'écouler, sans la moindre lumière, parmi les inextricables ténèbres des difficultés qui viennent d'être agitées.





D'une certaine façon, un commentaire (libre) de Descartes





Tout comme... Quel malin ce Descartes, qui met au cœur même de son texte un trompe-l'œil, un tiroir secret en utilisant la comparaison du prisonnier et de la liberté, qui, mise en regard des pages précédentes, retourne entièrement le raisonnement, le révulse même.
Ainsi l'entreprise de connaissance serait une entreprise de liberté : « on ne peut rien m'imposer », mais l'état de veille du prisonnier, qui figure l'état de liberté de celui qui a atteint la connaissance, c'est la prison. La connaissance est alors comparée à un emprisonnement, une difficulté, une charge. Et Descartes devient alors, en cachette, mystique.










7 janvier













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