Diégèse


vendredi 23 janvier 2004




2004
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Les Méditations métaphysiques de Descartes

Or maintenant je sais avec certitude que je suis et en même temps qu'il se peut que toutes ces images, et généralement tout ce qui est rapporté à la nature du corps, ne soient rien que des rêves.
Après ces remarques, je ne me sens pas moins absurde en disant : je vais faire appel à l'imagination pour apprendre avec plus de distinction ce que je suis, que si je disais : maintenant je suis, certes, éveillé, et je vois quelque chose de vrai, mais parce que je ne le vois pas encore avec assez d'évidence, je vais tout exprès m'endormir, pour que les songes me représentent justement cela avec plus de vérité et d'évidence.






D'une certaine façon, un commentaire (libre) de Descartes





Absurde et pourtant égal, donc. Et moi je veux m'endormir doucement pour voir avec plus de certitude ce que je n'entrevois que dans cet état incertain que l'on nomme « veille ». Bien évidemment, Descartes n'avait pas pu lire Freud. Je ne sais plus si Descartes distingue les sensations volontaires des sensations involontaires. Le froid, le chaud, le sucré, le salé. Mais pourquoi le grand méchant Dieu a mis à notre disposition autant de possibilités et autant de nuances.

Et le grain de ta peau ? Et la douceur immobile de ton corps. Et l'illusion définitive d'un amour insolent. Le soleil même.










23 janvier













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