Venant
ensuite à me considérer moi-même de plus près,
et recherchant de quelle nature sont mes erreurs (qui suffisent à
révéler quelque imperfection en moi), je remarque qu'elles
dépendent du concours de deux causes conjointes, à savoir
de la faculté de
connaître qui est en moi et de la
faculté de choisir ou liberté de décision, c'est
à dire de l'entendement et conjointement de la volonté.
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Si j'étais
entièrement dans la main de Dieu, je serais parfait mais la faculté
de choisir implique l'imperfection. Est-ce que les arbres et toutes les
plantes, qui ne peuvent pas choisir, rien, sans doute rien, sont donc
parfaits ? Sans doute pas car rien ne prouve qu'ils aient accès, bien que
partie de la création, à l'idée de perfection. Ainsi,
si l'on est optimiste, il est possible de penser que l'humanité est nécessaire
à la dynamique de Dieu.
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