Diégèse


samedi 15 avril 2006




2006
ce travail est commencé depuis 2297 jours (2297 est un nombre premier)
et son auteur est en vie depuis 16750 jours (2 x 53 x 67 jours)
ce qui représente 13,7134% de la vie de l'auteur

hier

L'atelier du texte
demain










avant le texte
le texte
Est-ce que c'est le samedi de Pâques qui donne ce parfum général et diffus de mor ? C'est un parfum de mort, mais de mort littéraire, de la mort dans la littérature, de la mort dans le texte car il ne s'agit pas de la mort des personnages, il ne s'agit pas de la mort de l'auteur, du narrateur ni du pacte diégétique, mais bien de la mort dans le texte comme on écoute parfois, pendant les vacances, seulement pendant les vacances, des émission de radio qui évoquent un auteur et un thème. La mort, le passage de la mort dans les textes de cet auteur... Et cela rappelle les années de lycée.
Mais je ne sais toujours pas ce que les trois personnages vont faire et vont dire, et vont dire et vont faire pour clore la séquence. Puisque c'est aujourd'hui qu'ils doivent clore la séquence.

Noëmie : Mathieu s'approche de Gustav et lui prend la main, non pas comme un amant, ni même comme un ami, mais comme un proche parent prend la main de celui ou de celle qui va mourir, qui va mourir dans l'instant, qui lui prend la main pour le passage.

Mathieu : c'est impossible. Je n'ai pas passé de contrat d'amitié de fin de vie avec Gustav. Nous avons passé un contrat exclusif intensif d'une année, d'une année entière sans l'option sexe et de surcroît le sexe est inscrit dans les clauses de rupture du contrat d'amitié, ainsi que l'hospitalisation du prestataire ou du client si celle-ci excède une semaine, et comme la mort de l'un ou de l'autre.

Noëmie : je n'ai pas de contrat avec Mathieu. Mathieu n'a pas de contrat avec moi. Nous ne sommes pas amis, ni gratuitement, ni à titre onéreux.

Gustav : mais tu as un contrat avec moi. Tu dois donner le sens, tu dois indiquer la direction. Tu ne dois pas interférer dans le contrat que j'ai passé avec Mathieu. 

Noëmie : ce n'est pas dans le contrat. Ce n'est pas dans notre contrat.

Gustav : je trouve cela drôle. Je ne trouve pas cela drôle.

Mathieu : je trouve cela drôle. Je ne trouve pas cela drôle.

Noëmie : les trois personnages reprennent la pose dans laquelle ils se trouvaient au début de la séquence.





après le texte
Puisque c'est le samedi de Pâques et qu'il s'agit bien du mystère, je peux aussi être content, je peux aussi être presque satisfait de la fin de cette séquence et je pourrais presque dire qu'elle avance le texte, qu'elle pousse le texte, qu'elle se prend au jeu de la fiction, qu'elle se prend au jeu du texte, d'un texte qui serait presque lisible.
Je pourrais presque lire le texte.

Je pourrais lire.











15 avril










2005 2004 2003 2002 2001 2000




Les mots s'agenouillent pour les morts. Puisque je ne suis rien d'autre qu'une chose qui pense. Les villes lancent vers moi leur parfum. Bombay s'échappe encore. Le calme grandissant d'une solitude choisie. Je n'aurais pas pu choisir une ambiance plus détruite et malencontreuse.