Diégèse


dimanche 3 décembre 2006




2006
ce travail est commencé depuis 2529 jours (32 x 281 jours)
et son auteur est en vie depuis 16982 jours (2 x 7 x 1213 jours)
ce qui représente 14,8922% de la vie de l'auteur
deux mille quatre cent vingt-six semaines de vie
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L'atelier du texte
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Séquence 48








avant le texte
le texte
Est-ce que les personnages entendent la tempête ? Qu'est-ce que les personnages connaissent du dehors, du temps qu'il fait dehors et dès lors, que connaissent-ils de la vie ? Comment peuvent-ils parler de politique ? Ils ne vont pas évoquer la campagne présidentielle... Ils ne vont pas évoquer les cris et les fureurs. Ils ne vont rien faire de cela.
Noëmie : vous me trouvez comment ? Vous me trouvez comment physiquement ? 

Gustav : cette question n'a pas de sens. Tu es une actrice. Je t'ai engagée. Je te trouve donc en parfaite adéquation avec le rôle que tu dois jouer. Si tu venais à disparaître, si tu venais à démissionner, je chercherais une autre actrice et je trouverais une autre actrice et elle serait aussi en parfaite adéquation avec les didascalies.

Noëmie : après tout ce temps, je ne suis que cela ?

Gustav : les comédiens, après la pièce, n'ont que des souvenirs des autres comédiens. Tu seras un souvenir. Tu es vouée à devenir un souvenir. Bon ou mauvais, peu importe.





après le texte
C'est terrible, c'est assez terrible que l'espoir d'idylle entre Gustav et Noëmie s'évanouisse maintenant. C'est terrible, c'est assez terrible que l'on ne puisse plus espérer qu'ils sortent de la scène, qu'ils sortent du texte, dans quelques semaines, dans deux, trois, quatre semaines, ensemble et qu'ils aillent partout, à Venise ou ailleurs, et qu'ils vieillissent ensemble. C'est terrible que déjà cet espoir de fiction-là soit évanoui. Et pourtant, c'était prévisible. Ce texte est construit sur la déception.










3 décembre










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Le cadre de la scène est donc bien en place. Est-ce que l'hallucination est moins véritable que le monde ? Tu me conduis doucement. Je me rappelle les premiers mots écrits de ce voyage. Tout le jour se résout lentement dans une marche à pied. Je suis déjà mort de notre amour.