Diégèse | jeudi 6 juillet 2006 | ||
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2006 | |
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Le contexte a changé. Je suis parti en voyage. Je ne sais pas encore si j'ai emmené avec moi les personnages. Je ne sais pas ce qu'ils vont faire. Je ne sais pas s'ils ont le droit de prendre des vacances eux-aussi. En fait, je sais que je ne leur donne pas le droit de prendre des vacances. Ils doivent continuer. Ils ont un contrat. Ils peuvent juste partir en voyage, comme Mathieu et Gustav étaient partis à Venise alors que j'étais à la montagne. Ils peuvent retourner à Venise. Ou alors ils peuvent aller à Palerme. Tout leur est permis. Tout leur est permis, sauf de disparaître complètement. | Noëmie : nous
avons
pris un taxi. Le soleil du matin donnait sur la vitre arrière de
la voiture. Gustav s'est un peu endormi. Noëmie était coincée
entre Gustav et Mathieu. Elle regardait la route vers l'aéroport,
essayant de se rappeler combien de fois, pour des destinations
différentes,
elle avait pris la route vers cet aéroport. Mathieu parlait de voyages
avec le chauffeur de taxi. Il parlait de destinations de vacances. Ils
partaient ensemble. Ils l'avaient décidé soudainement. Ce
serait Palerme. Ce serait la ville où Raymond Roussel s'était
enfermé dans une chambre d'hôtel pour mourir. Ils partaient
à Palerme.
Mathieu : ce sera donc Palerme. Gustav : ce sera la Sicile. |
C'est donc
décidé.
Ils vont passer la fin de la semaine avec moi. Ils ont encore vendredi
et samedi avant de pouvoir changer d'avis. Ils vont à Palerme. Ils
vont voir cette ville un peu italienne et un peu arabe. Ils
vont voir cette ville déglinguée.
Ils n'iront pas
dans l'hôtel
où Raymond Roussel est mort. Cela demanderait des recherches trop
importantes, trop difficiles. Et puis il n'y a aucun
intérêt
à suivre les traces d'un écrivain mort. |
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