Diégèse


lundi 28 janvier 2008




2008
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La littérature
La photographie
C'est bientôt la fin du mois et je ne sais des personnages que les lieux où ils sont allés et où ils sont passés. Je n'ai pas de connaissance précise de ce qu'ils se disent et je ne sais pas non plus s'il se trame quelque chose ou s'il ne se trame rien. Je ne peux pas dire que je commence à connaître mieux ce qu'ils sont.
Gustav Mathieu
Noëmie
D.
Il n'y avait pas bien loin jusqu'à Casale Monferrato. J'ai regardé la ville quand nous sommes arrivés. Je suis déjà perdu dans des souvenirs d'autres paysages. Je crois que je vais rester là. Je vais traîner dans des pyjamas déformés jusqu'à ce que le soir tombe enfin, que je puisse quelques instants frissonner sur la terrasse et laisser le vent jouer un peu avec mon visage.









Ils ne parlent pas ?



Ils ne parlent plus. La conversation est morte après une heure ou plus de propos échangés.


C'est toujours la même chose avec toi.



C'est comme ça. Je ne peux plus te voir pendant quelques heures. Je pourrais sans doute encore te voir, mais un peu plus loin.












Ils ne veulent plus sortir ?





Ils ne veulent plus sortir.










Mais il y a dehors, il y a l'extérieur, il y a ce que l'on appelle le monde, il y a le monde entier, ce que l'on imagine être le monde entier, et il faudrait bien l'entendre un peu, ce monde, ce monde-là, tout ce monde-là, il faudrait bien l'entendre si l'on ne peut pas l'écouter, l'écouter un peu, l'écouter vraiment, ce monde-là.





Ils ne veulent pas sortir.












28 janvier








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C'est toujours la même chose avec toi. Mais il y a dehors, il y a l'extérieur, il y a ce que l'on appelle le monde, il y a le monde entier, ce que l'on imagine être le monde entier, et il faudrait bien l'entendre un peu, ce monde, ce monde-là, tout ce monde-là, il faudrait bien l'entendre si l'on ne peut pas l'écouter, l'écouter un peu, l'écouter vraiment, ce monde-là. Lire les journaux le matin laisse l'envie dure de fermer les yeux, de dormir un peu, pour ne pas céder à l'agacement, qui ne clarifie rien, qui n'apaise rien. Ainsi, je commence sans doute à connaître un peu mieux ce que je suis. Je pourrais encore te voir, un peu plus loin. Je fredonne une chanson arabe, déjà perdu dans des souvenirs d'autres paysages. Traîner dans des pyjamas déformés jusqu'à ce que le soir tombe enfin, que je puisse quelques instants frissonner sur la terrasse et laisser le vent jouer un peu avec mon visage. La conversation est morte après une heure ou plus de propos échangés.