Diégèse


mardi 7 octobre 2008




2008
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La littérature
La photographie
Eskişehir au nom si doux, la ville turque qu'il aimait par dessus toutes les villes turques et par dessus aussi toutes les villes de l'Empire Ottoman.
Gustav Mathieu
Noëmie
D.

Tous mes sens me disent en effet que la vie ne recule pas, ne revient pas, ne se retourne pas. Pourtant, j'aimerais bien admettre légèrement ce que me disent mes sens, ne plus être encombré par cette machine lourde, pesante, qui sent et ressent parfois en toute indépendance.



Je suis tout inquiétude. Je regarde dans la glace mon visage qui semble toujours si fatigué maintenant et laisse le soir obscurcir les pièces et la chambre. Je suis toujours avec ces mêmes doutes qui reviennent et qui marquent une fatigue définitive sur un corps qui chaque fois en peut moins.







Il ne faut pas parler de ce qui inquiète.


Je t'aime.



Je ne comprends pas ce que tu dis. Si j'aimais, je ne serais pas ici, je ne vous aurais pas engagés. Si j'aimais, si je connaissais encore ce mot, si je pouvais encore le reconnaître dans ma pensée et puis le porter jusqu'à mes lèvres, le mot aimer, si je pouvais encore, si j'avais jamais pu, alors, nous ne serions pas ici.







Et pourtant il faudra bien essayer.






Il n'est pas nécessaire d'aimer. Il suffit parfois de regarder. Nous pouvons regarder cette ville au nom si doux. Eskişehir épuise tous ses charmes turcs pour moi et le thé brun, fort, sucré, combat la pluie dans une lutte tribale d'arômes et de goût orientaux contre l'odeur de la terre mouillée, comme ici, comme ça.
















7 octobre








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Et pourtant, il faudra bien essayer. Si j'aimais, je ne serais pas ici, je ne vous aurais pas engagés. Si j'aimais, si je connaissais encore ce mot, si je pouvais encore le reconnaître dans ma pensée et puis le porter jusqu'à mes lèvres, le mot aimer, si je pouvais encore, si j'avais jamais pu, alors, nous ne serions pas ici. Ne pas parler de ce qui inquiète. J'aimerais bien admettre légèrement ce que me disent mes sens, ne plus être encombré par cette machine lourde, pesante, qui sent et ressent parfois en toute indépendance. Je t'aime. Eskişehir épuise tous ses charmes turcs pour moi et le thé brun, fort, sucré, combat la pluie dans une lutte tribale d'arômes et de goût orientaux contre l'odeur de la terre mouillée, comme ici, comme ça. Ces mêmes doutes qui reviennent et qui marquent une fatigue définitive sur un corps qui chaque fois en peut moins. Je regarde dans la glace mon visage qui semble toujours si fatigué maintenant et laisse le soir obscurcir les pièces et la chambre.