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Je
continue mon voyage vers l'Est.
Il
n'y a pas d'histoire à raconter pour expliquer ce
voyage et
son itinéraire, ce même itinéraire depuis 2002. Il
s'agit peut-être de constater que les villes et les campagnes désormais
vieillissent plus vite que les hommes. Pendant des siècles,
les
campagnes puis les villes ont donné aux hommes l'idée de
l'éternité. Elles leur rendent aujourd'hui l'image en miroir
de la fugitivité de la vie, de la dégradation de l'âge,
de la banalité croissante de désirs normalisés. Elles
oublient la douceur violente de leur histoire, de leur passé
qui ne dit vraiment plus rien, comme j'ai oublié ma propre
histoire,
mon propre passé, le
temps qui passe sans toi, la vie qui passe sans toi.
C'est
sans doute pour cela que je
voudrais moi retrouver un soir la douceur des choses corporelles.
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