Quelles sont les relations
qu'entretiennent le texte et les lieux ? Il y a bien sûr les
descriptions, qui sont une conséquence
de ces relations, qui sont un « après coup » et qui, le plus
souvent, ne
disent rien de l'intimité du texte et des lieux. Car il s'agit bien
d'une intimité
structurale. Le lieu est structuré comme un texte. Le
texte est structuré comme le lieu. C'est ainsi que le paysage agence
ses phrases, subordonne celles-ci à celles-là, en accentue le rythme
par une ponctuation. Ainsi
le texte est-il un paysage conceptuel. Ainsi
le paysage est-il un texte abstrait.
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Barthes
imagine que Proust n'aurait rien écrit de nouveau après La Recherche.
Et je n'imagine pas
que Barthes, s'il n'était pas mort,
alors, n'aurait rien écrit de nouveau. Cependant, je ne pense
pas sur-interpréter le
propos de Barthes dans son cours de 1979, quelques mois avant sa propre
mort, en pensant que lorsqu'il parle de Proust, il parle aussi de
lui-même. Non qu'il ait prévu sa propre mort, accidentelle, mais bien
parce qu'il
a le sentiment qu'il n'écrira rien de nouveau. Mais peut-être que
Barthes n'aurait rien écrit de nouveau s'il n'avait pas été renversé
par
une voiture en face du Collège de France et peut-être aurait-il arrêté
d'écrire comme ces
artistes qui quittent la scène et qui s'installent
loin, dans d'autres paysages.
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Il
y a le moment attendu où la route se cabre vers d'autres paysages
quand la plaine s'adoucit et pose alanguie pour la photographie.
Et
cela me rend triste et joyeux et le paysage rit, alors que je pleure. |