Diégèse
Le texte en continu
lundi 26 avril 2010




2010
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« C'est une sensation assez vertigineuse de penser qu'une idée au fond n'aurait pas plus d'importance et de nécessité que le temps très bref de son souvenir. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 3 mars 1979












Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens que l'effort de mémoire est vain et que je ne me souviens plus et même que je ne me rappelle pas. Je retiens qu'il n'y a donc que quelques souvenirs utilitaires, automatisés... Sinon, il y a bien des impressions, soudaines et même inconsidérées. Alors pour justifier ces impressions, j'invente l'émotion et pour justifier l'émotion, j'invente le souvenir.
Nous sommes éloignés. Nous sommes loin.
Nous sommes dans le lointain.
Ta peau est sans souvenir et tes lèvres sans mémoire.
Plus loin encore, un chant.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Barthes inverse la proposition : je n'ai d'autre idée que de me souvenir et je ne me souviens que de ce que je note, puis copie. Et c'est bien le fait de noter qui donne sens au souvenir. Mais moi, je ne me souviens pas de ce que j'écris, de ce que je note, de ce que je copie et recopie.










26 avril






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En fait, très vite, je ne m'en souviens plus.
Est-ce que ce serait l'auteur qui s'identifierait au personnage ou l'inverse ? Mais il y a le printemps.


... et je me souviens, à contre temps, de Roscoff dans les brumes de la marée... Tu penseras à me rendre ce que je t'ai donné d'amour...