Diégèse
Le texte en continu
vendredi 10 décembre 2010




2010
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« Nécessité de retraite pour faire l'œuvre... Mais, à ce moment-là, agression de la bêtise ambiante, mondaine... Alors, besoin et donc devoir de réagir et participation au monde. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 12 janvier 1980











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Si l'écriture tend toujours vers le mystère de la création, ou de la Création, le poème tend toujours vers la prière. Ainsi, le poème idéal, c'est la psalmodie, c'est le psaume, le cantique et le cantique idéal, c'est le Cantique des Cantiques, cela même traduit de l'hébreu par Chouraqui sous le titre de Poème des Poèmes.
Ce soir, soir sans matin, soir sans nuit, notre amour incongru.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Barthes oppose l'œuvre, son écriture, au monde, c'est à dire à la mondanité, à la bêtise, c'est à dire à la vulgarité. Mais dans le même temps, il énonce l'exigence de participation au monde, c'est à dire l'exigence de politique, d'expression politique, qui se paye cependant par l'abandon de l'œuvre. Vieille oscillation entre le monde et la contemplation, approche mystique de l'écriture qui serait, contre tout, une approche déceptive des mystères. Mais il y a ceux qui ont tenté de dépasser ou de casser cette opposition entre l'œuvre et le monde. C'est en cela sans doute que Barthes n'aime pas Zola, car le texte de Zola n'est pas seulement naturaliste - ce serait l'œuvre ; il est aussi politique et même de la mystique politique. Alors ? Alors il faut accepter et vivre la tension entre l'écriture et le monde, en ne cédant rien au monde, en ne cédant rien à l'écriture.










10 décembre






2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
La mémoire n'est rien. Notre propre esprit, sans raison aucune, ignore que le temps passe.
Et puis ce ne sera rien de tout cela et je ne sais pas encore ce que ce sera, ce que ça fera, ce que ça écrira. Encore dix ans de rêve. Le monde se fait insignifiant, il broie et rejette.

Et toutes les prières jouées ne pourraient pas te faire venir, t'échapper avec un peu de temps, de témoigner la peine, l'élan, la tristesse qui te pardonne. L'air éprouvant, le vent chaud me préparait à ta rencontre, comme on brûle de l'encens avant de le livrer à la prière.