Diégèse
Le texte en continu
samedi 2 janvier 2010




2010
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« Eh bien je dirais qu'un événement, qui, lui, vient du destin, peut survenir pour marquer, pour entamer, pour inciser, pour articuler plus douloureusement, et même dramatiquement, cet ensablement progressif. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 2 décembre 1978











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens le voyage, ce même voyage et donc de reprendre ce voyage, ce même voyage.
Il s'est passé quelque chose. Il s'est passé quelque chose dans ma vie, il s'est passé quelque chose digne du souvenir et la mémoire, dès lors, s'est appliquée, s'est employée à enserrer cet événement, qui est l'événement fondateur du texte et qui est aussi l'événement fondateur de cette histoire, de cette histoire que je vais écrire, que je dois écrire et que je n'écris pas.

Il était une fois, dans une ville, dans une de ces villes du Sud rendues presque muettes par un lendemain de fête, dans un parc de la ville, dans un paysage mi urbain, mi bucolique...





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Des articles sur le marché de l'art, des correspondants ou envoyés spéciaux en vacances de Noël à New-York, je retiens ce goût du journalisme, qui est le goût des lecteurs, qui est le goût que l'on suppose aux lecteurs, pour la catastrophe. Ici, l'éclatement de la bulle spéculative du marché de l'art contemporain après la chute des marchés boursiers.
La catastrophe a marqué le début de l'année 2000 par la tempête de 1999 et celui, celui aussi de l'année 2005 par le Tsunami asiatique.
De la catastrophe, ce qui intéresse, très vite, toujours, les journalistes et leurs lecteurs, est de connaître les éléments de prédictibilité de la catastrophe, ces signes épars qui existaient et qui auraient pu être analysés et auraient donc permis le prophétisme.
Je ne peux que constater que je vais toujours approcher des thèmes, des sujets quand ils sont au bord de la catastrophe et je pense à cette jolie phrase de l'artiste Natacha Nisic qui me parlait de « la densité catastrophique du monde ».

Que je puise ou non dans ma propre fiction pour écrire le texte, c'est bien cette même fiction, fluctuante, non écrite, sans cesse soumise à interprétation et cependant cohérente, entièrement liée au monde, qui soutient le texte à écrire.











2 janvier






2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Je reprends aussi ma solitude, sans plus de trêve.
L'écriture du texte ne se fait pas par ajout, mais bien par retranchement d'images vues, de lignes lues. Le tsunami. Car, que je veille ou que je dorme, deux ajoutés à trois font cinq et le carré n'a pas plus de quatre côtés. Descartes. Mer de paille toute affriolée. La ville bruyante était presque muette, engourdie par le froid et ce qu'il restait de fête. Paysage mi urbain mi bucolique du bois enserré dans la ville. La tempête