Diégèse | Le texte en continu | ||||||||
dimanche 3 janvier 2010 | 2010 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 3656 jours (23 x 457 jours) | et son auteur est en vie depuis 18109 jours (7 x 13 x 199 jours) | ||||||||
ce qui représente 20,1889% de la vie de l'auteur | deux mille cinq cent quatre-vingt-sept semaines de vie | ||||||||
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« Arrivé
à un certain âge, on peut employer l'expression commune :
les
jours sont comptés. » |
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Emmanuelle Riva et Eii Okada dans le film d'Alain Resnais, Hiroshima, mon amour (1959) | |||||||||
Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...puis ce que j'écris. | ||||||||
Je retiens cette joie, cette satisfaction à mesurer que je suis toujours sur la même piste. | Il était une fois ton
souvenir
dans une ville rendue au calme, ton
souvenir que je n'attendais pas. Je ne pensais pas à toi, je
n'aurais
pas pu vouloir penser à toi. Et ton souvenir est venu. Il est donc
arrivé quelque chose, dans
ce calme apparent de lendemain de fête. J'ai pensé à ton
nom et j'ai pensé à Hiroshima. Emmanuelle
Riva dit à son amant, à la fin du film de Resnais dont les dialogues
sont écrits par Duras, qu'Hiroshima est son nom. Et moi, quel nom pourrais-je bien te trouver ? Ton souvenir revient désormais et je sais que s'il revient, c'est bien que les jours sont comptés. |
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...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | |||||||||
Le
travail de cette année,
qui est aussi le travail des années précédentes, et qui est aussi le
travail des années à venir, des années qui restent à venir, semble
suivre deux pistes qu'il s'agirait d'articuler : la piste de la
catastrophe, des catastrophes et celle de l'amour, de l'histoire
d'amour,
d'une histoire d'amour. Ce ne sont pas de nouvelles pistes. Ce ne sont
pas des pistes originales et écrivant cela, je vais à Hiroshima et je
me souviens du titre du livre de Marguerite Duras, du film d'Alain
Resnais, Hiroshima, mon
amour. Et j'apprends que le titre japonais est une liaison de 24 heures / 二 十四時間の情事. Dans les matériaux des années précédentes, ce qui m'étonne, ce qui m'étonne et me réjouit de cette réjouissance que donne ce qui confirme, ce qui atteste, ce qui prouve que tout cela est bien déterminé et que je fais bien toujours la même chose et que si je fais toujours la même chose, je le ferai peut-être toujours. |
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3 janvier |
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Je pourrais m'échapper et dans ces moments retranchés, me souvenir et même me souvenir. | Je crois que je n'aime pas cette ville. | C'est le lecteur qui choisit ensuite l'intensité du drame. | La lumière bleutée capte le reflet, capte parfois le reflet d'un anneau à l'un des doigts de la main. | Elle ferme les yeux de fatigue, tout le jour, toute la nuit, immense désir. | Je ne sais qui me manque le plus de F ou de Barthes, de F ou de Duras. |