Diégèse
Le texte en continu
lundi 19 juillet 2010




2010
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« Et ce qu'il reste au fond, dans l'écrire comme tendance, c'est un champ de forces. Ça n'est pas un tableau d'objets, c'est un champ de forces. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 8 décembre 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Une des traces biographiques dont procède l'ensemble de ce travail est l'éclipse de 1999. Il s'agit d'une trace ponctuelle, fragment de fragment, point de vue par excellence. Une autre trace est la saison. Non qu'il y ait une écriture d'été, de printemps, d'automne ou d'hiver mais quand j'écris que c'est l'été et que ce sont les vacances, c'est l'été et ce sont les vacances. C'est ainsi. Le protocole de l'écriture, support du désir d'écrire fait que c'est ainsi.
Je vais te voir. Je me représente, fragmentés, les moments qui me conduisent jusqu'à toi qui sont des moments de poussière, qui sont des odeurs esseulées, qui sont quelques notes de musique dans l'habitacle de la voiture, qui ne sont rien et qui sont ma mémoire à venir.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
L'écrire comme tendance que définit Barthes appelle l'écriture du fragment, dans l'espoir que les fragments, témoins de ce champ de force qui, en continu, est à l'œuvre, se coagulent, s'agglutinent pour rendre compte, totalement, de l'être au monde, dans sa fragilité et dans son absolu d'éternité. Le désir d'écrire dit que je suis seul à être moi, à jamais, comme les autres sont seuls à être eux-mêmes,à jamais et que les traces de cette solitude au monde peuvent nous réunir, par l'écriture, par la lecture.










19 juillet






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Il se souvenait de files de voitures sur l'autoroute du Nord, comme dans un film d'apocalypse moderne. Le ciel s'était obscurci lorsqu'il arrivait à la hauteur de l'aéroport de Roissy. Il y a toujours une parole, un rire, même un sourire parfois.
Ce serait peut-être définir, définir vraiment, pour de bon, pour de vrai, ce qu'est la réalité, ce qu'est vraiment, pour de vrai, pour de bon, la réalité.
La perversion de mon désir vaut autant que la perversion de mon jugement.
Je reste dans ma chambre, qui n'a pas de vue. Ce sont les vacances.