Diégèse					Le texte en continu
dimanche 25 juillet 2010									2010
ce travail est commencé depuis 3859 jours (17 x 227 jours)					et son auteur est en vie depuis 18312 jours (23 x 3 x 7 x 109 jours)
ce qui représente 21,9736% de la vie de l'auteur					deux mille six cent seize semaines de vie
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« Prose proprement romantique : au plus haut point changeante - changeante - merveilleuses tournures étranges, sauts brusques tout à fait dramatiques même pour de brefs exposés. » (Barthes cite la définition que donne Novalis de la prose romantique, du roman.) Roland Barthes - Collège de France - séance du 8 décembre 1979
Ce que je retiens... (des années précédentes)					...puis ce que j'écris.
Je retiens que les souvenirs s'échangent, de personnes à personnes et de personnages à personnages. Il n'y aura peut-être de souvenirs que de souvenirs partagés. Je me souviens parce que je dis que je me souviens. Je me souviens parce que l'on me demande si je me souviens ou parce que l'on pourrait me demander si je me souviens. Les souvenirs que je ne partage pas sont d'une autre nature. Il y a les petits traumatismes, les secrets... et mes mensonges. Ce ne sont pas des souvenirs.					Et je ne me souviendrai pas, je ne me souviendrai pas assez, je ne me souviendrai jamais assez de ce trajet, de la rue, de la fenêtre et sans décor, pourrai-je jamais me souvenir de toi...
...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
« Même pour de brefs exposés » : le style, ce serait cela, pouvoir être reconnu même dans les écrits les plus brefs et les plus communs, et même dans les écrits administratifs. J'ai eu un temps l'envie de retrouver les notes de Barthes quand il travaillait au ministère des Affaires étrangères en 1952. Ce travail a peut-être été fait. Y retrouve-t-on la « langue » de Barthes ?
25 juillet
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Sans souvenirs encombrants, je suis parvenu à m'exercer, par une attention accrue à des détails infimes, à me donner une impression de lenteur et parfois, cette lenteur se transforme en un peu de douceur.	J'essaye quant à moi de me souvenir pour vous...		... l'éclipse de la fiction, l'absence complète de direction.		Elles sont parfois adoucies par le sourire ou par l'idée du sourire, si clairement, avec les yeux et la bouche, et le baiser.		Je suis toujours moi aussi dans la pose du pastiche.