Je retiens que dans le
souvenir, c'est la nuit qui rend coupable et c'est aussi la nuit qui
sauve de la culpabilité. Mais ce n'est pas la nuit des corps. Mais
ce
n'est pas la nuit de l'âme. C'est seulement la nuit de
la nuit dans les
souvenirs épars avec pour conducteur la culpabilité de ce que je n'ai
pas fait, de ce que je n'ai pas dit, ou de ce que j'ai fait, de ce que
j'ai dit, et parfois, de temps en temps, subrepticement, un peu d'amour.
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Barthes
s'interroge sur le couple « lecture - écriture ».
« J'écris parce que j'ai
lu », dira-t-il. Et je lis dans le blog d'Hubert Guillaud « qu'en
2009, (...) pour 288 000 titres publiés par l’édition
traditionnelle,
l’édition à la demande et l’auto-édition ont publié 764 000 titres
différents ! » Si la tendance lourde du livre est cette
atomisation, si
je ne lis plus que ce que j'écris, ce sera la fin du livre. Et est-ce
que ce sera la fin de l'écriture ? Sans doute pas de l'écriture
comme « manie ». |
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Je
ne pourrai rien faire contre le jour qui te caresse, ce jour en
réveil, ce jour en bruit, et je vois sur ton cou la marque encore ténue
de la lumière. |