Diégèse
Le texte en continu
jeudi 16 septembre 2010




2010
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« Le désir du rien faire »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 15 décembre 1979












Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Et pourtant, sans métaphore ni même allégorie, il y a de l'automne la douceur de l'automne et ce vieux poème de l'enfance, de Verlaine, appris par cœur et récité et qui revient et qui reprend de la force, et qui reprend de la vigueur et qui pourrait faire pleurer de sa Chanson d'automne, qui pourrait faire pleurer les sanglots longs et jouer des violons, de l'automne et je me souviens de souvenirs, de souvenirs souvenirs qui blessent mon cœur et donnent à ces mots une langueur monotone.

En ton absence la douleur sera fixe et le manque la vie et la vie le manque et tout cela mêlé et emmêlé et tout cela qui glisse de la vie.










Chanson d'automne






Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon cœur
D'une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure,
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà
Pareil à la
Feuille morte.







Paul VERLAINE, Poèmes saturniens (1866)















...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...





Faisant, et faisant encore et prévoyant de faire et prévoyant de faire encore, écrivant, puis écrivant encore, et prévoyant d'écrire encore, et poussant devant moi le temps de choses à faire et traînant avec moi un tas de choses faites, ou encore à moitié faites, et qui restent à faire, alors, comme Barthes, le désir du rien faire se forme, s'installe et m'ensommeille joyeusement.















16 septembre






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... une rétrospection doucement compassée... Ce sont des mots, comme des choses, que j'ai cru vrais...
... les personnages vont rester encore un peu sur ces écrans.
... je considérerai sans doute aussi ce que je dois croire, sachant que je ne crois jamais à autre chose qu'en la capacité renouvelée à aimer...
... comme dans l'enfance. ... sans que tu donnes au ciel qui passe l'air de rien, le sourire, le passage d'un peu d'amour, ta tendresse. Mais ce n'était plus l'été et je craignais l'automne.