Diégèse
Le texte en continu
mercredi 29 septembre 2010




2010
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« J'ai envie d'opposer à l'écriture - comme on aurait dit autrefois - le cœur. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 15 décembre 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens que le texte a, selon les jours, plus ou moins d'autonomie et que parfois, rarement, pour le texte, pour ce texte, je fais preuve d'une totale absence de volonté. Alors le texte fait ce qu'il veut, mu par la seule manie d'écrire et guidé par les contraintes formelles qui lui sont faites. Ce qui s'écrit alors n'est pas pour autant de « l'écriture automatique », mais ce qui s'écrit est parfois plus sensible comme l'on dit que l'on est sensible au froid, sensible à la chaleur, aux orages... Le texte sa fait alors sensible à l'écriture et donc aux références de l'écriture, à son cadre de références.
En ton absence, mon cœur sera le cœur de ton absence et les jours seront les jours de ton absence, épithète absolue, universelle.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Que veut dire Barthes quand il oppose « le cœur » à l'écriture, quand il oppose, si je peux oser un jeu de mot, « le cœur » à « l'ouvrage » ? Il prend soin de préciser, en incise, que c'est « comme on aurait dit autrefois ». Alors, autrefois, Rodrigue avait du cœur et le cœur avait ses raisons. Mais à cœur vaillant, rien d'impossible. Ainsi, opposer le cœur à l'écriture c'est opposer la geste au geste. C'est aussi, Barthes le savait-il, rejoindre Alfred de Musset pour qui « Ce qui vient du cœur peut s'écrire, mais non ce qui est le cœur lui-même ».










29 septembre






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Mais il fait doux encore.
Et dans l'absence de volonté pour le texte, le texte tourne à vide et le texte à vide trouve son rythme seul et les phrases ne sont ni plus creuses ni plus pleines.
J'interprète mal ce que mes sens me disent et c'est sans doute la raison qui est en cause dans cette mauvaise interprétation et non pas les sens en eux-mêmes.

... et j'essaie alors de regarder le monde avec ton regard. Je voudrais aller à l'automne, dans des maisons de pierre...