Diégèse




jeudi 24 février 2011



2011
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L'atelier du texte demain










Ce qui s'écrit


La maxime du jour Pour bien savoir les choses, il en faut savoir le détail ; et comme il est presque infini, nos connaissances sont toujours superficielles et imparfaites.

François de La Rochefoucauld - Maximes

Noëmie Il m'est arrivé plusieurs fois de devoir jouer les idiotes et j'acceptais sans autre condition que celle de ne pas me teindre en blonde. Ce refus était ma contribution discrète à la lutte socialement et politiquement nécessaire contre la misogynie. J'ai fait une exception pour un film publicitaire, pensant ainsi que le produit ne se vendrait pas, actrice blonde d'une vengeance masquée du genre.
Le parti pris publicitaire





Plus ce qui est à vendre est absurde et ténu, plus le publicitaire est désarmé, et ce, jusqu'à la faute. La « libéralisation » des services de renseignement téléphonique en aura été la démonstration la plus évidente. Aucun des arguments de vente habituels à destination du consommateur n'était vraiment opérant. Moins cher ? Le service, de fait, devenait plus cher. Plus simple ? D'un numéro à 2 chiffres, le 12, il fallait désormais composer un numéro à 6 chiffres. Plus efficace ? Comment le prouver ? L'alternative est radicale. Le service trouve le numéro ou ne le trouve pas. Alors, dans une sorte d'effusion marchande, des opérateurs multiples ont matraqué les espaces publicitaires en jouant de la mnémotechnique, seul argument qui restait à leur disposition, et ont aligné obstinément tous les trucs et toutes les astuces enseignés dans les écoles de communication. Les publicités pour les « 118 » constituent à elles seules une anthologie de la société de consommation affolée.
Bottin, marque historique, proposait une campagne qui laisse penser à un sabordage, voire à un suicide. La marque était en perte de vitesse, la campagne mettait en scène un amuseur, Michel Leeb, aussi en perte de vitesse. Le consommateur de renseignements téléphoniques, toujours joué par Michel Leeb, était montré sous des traits ridicules sinon grotesques. Et surtout, ce qui était mis en scène, c'était l'incapacité du service à répondre aux questions posées par ces « Monsieur-et-Madame-Tout-le-monde » caricaturés. Le personnage chargé de répondre prenait d'ailleurs « une claque », à laquelle il répondait par une autre claque... sinon « un doigt ».
Il arriva donc ce qui devait arriver. La marque, ou plutôt le numéro, ont été rachetés.
Ainsi, le « Bottin » restera-t-il... mondain... ou gourmand, et ne se risquera pas à répondre aux questions idiotes de la populace.


Il a existé une première version de ce texte où je confondais Michel Leeb avec Roland Magdane... Allez savoir pourquoi...












24 février






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Je suis pourtant demeurée sans histoire.

Elle pourrait entrer et sortir du champ. Spéculation, argent, assurance, morgue, mépris, futilité, légèreté...













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