Diégèse




vendredi 7 janvier 2011



2011
ce travail est commencé depuis 4025 jours (52 x 7 x 23 jours) et son auteur est en vie depuis 18478 jours (2 x 9239 jours)
ce qui représente 21,7827% de la vie de l'auteur cinq cent soixante-quinze semaines d'écriture
hier



L'atelier du texte demain










Ce qui s'écrit

La maxime du jour Tout le monde se plaint de sa mémoire, et personne ne se plaint de son jugement.

François de La Rochefoucauld - Maximes

Mathieu Je ne me souviens pas. Je ne parviens pas à me souvenir. Il y a cette rue et puis, juste après cette rue, la mer et des rochers noirs. Mais avant il y a, je crois, la couleur des genets. Mais le souvenir sombre dans tes bras. Je ne me souviens pas. Je ne parviens pas à me souvenir.
Le parti pris publicitaire





La Banque postale fait la promotion de contrats d'assurance vie réservés aux clients pouvant au moins épargner 25 000 €. Le produit financier se nomme « Cachemire ». Le slogan publicitaire est : Cachemire. Une assurance vie à votre mesure.
Le décodage du slogan est simple. Un enseignant pourrait le proposer au collège. Cachemire : le luxe. À votre mesure : personnalisé pour le conseil, etc.
Mais il y a la photographie : un homme hors champ prend les mesures d'un mannequin dont on ne voit que le menton. La cravate du mannequin est sombre, au nœud généreux. La photographie vient ainsi redoubler le slogan et c'est bien souvent dans ce redoublement, dans cette redondance et dans la littéralité que se produit le dérapage du sens par le jeu des connotations appelées là, soudain. Ici ? L'image propose : faites vous tailler un costume et vient donc l'expression « se faire tailler un costard » ou même « tailler un costume », expressions populaires qui signifient « faire mauvaise réputation à quelqu'un ». Ainsi, le signifié du luxe est instantanément détruit. L'image est vulgaire. En outre, le slogan vante une assurance-vie et rien n'est plus près du mot « vie » que le mot « mort ». Or, dans Lucky Luke, celui qui se promène avec un mètre et qui prend en permanence la mesure des vivants, c'est le croque-mort. Alors, je peux reconnaître pourquoi l'image m'avait alerté, comme n'atteignant pas son but. Elle évoque puissamment la mort. Elle est densément tressée de connotations déceptives. Et c'est ainsi... ceux qui font les campagnes publicitaires et ceux qui les valident n'ayant désormais que peu accès au symbolique, les campagnes affichent leur pauvreté et leur ambiguïté symbolique jusqu'à dire vraiment ce qui se fait, et non se dit, dans un violent retour du refoulé. Ce que dit cette campagne malheureuse : vous allez mourir, vous êtes déjà mort, je prends vos mesures, je prends votre argent, je suis un croque mort. Cette assurance-vie, c'est bien la preuve de tout cela : vous êtes mortel et les banquiers sont des voleurs.
Bravo la communication de la Banque postale !













7 janvier






2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Ces trois années apparaissent aujourd'hui comme un songe... Je voudrais que nous regardions un peu la mer.
En éteignant toutes les lumières, je me donne la possibilité de tout recommencer...

... ne jamais plus imaginer mêler la sueur à de la sueur...











2010









Il neige et les médias attendent que cela puisse devenir une catastrophe.