Diégèse |
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vendredi 3 août 2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4599 jours
(32
x 7 x 73 jours) |
et
son
auteur est en vie
depuis 19052
jours
(22 x 11 x 433 jours) |
ce
qui représente 24,1392% de la vie de l'auteur |
six
cent cinquante-sept semaines d'écriture |
hier |
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L'atelier du
texte |
demain |
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Ce
qui s'écrit |
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Noëmie |
J'écoute des chansons
toute la journée en me promenant à pied dans Paris. Les
chansons sont les supports de mes rêveries depuis l'adolescence.
Je rêve en me
promenant dans Paris. Ces rêveries sont les seules
abstractions que j'aime vraiment et je les aime beaucoup plus que les
concepts, que je ne me rappelle jamais. Mais il est vrai que je
n'ai jamais eu grand goût pour les choses
très abstraites et que je ne reconnais plus les cahiers de
mathématiques
de mon adolescence alors que je reconnais encore mes espoirs de ce
temps-là.
Les chansons sont de l'espoir et c'est peut-être pourquoi je connais
encore quelques chansons de ce temps-là. Je les fredonne en me
promenant dans Paris. En boucle. |
Gustav |
Tu
as raison. Il n'y a rien d'autre à faire que de se promener en rêvant
et en chantant. Je suis heureux de ne plus être comédien. Je ne veux plus
servir de support consentant à cet endormissement continu qui vient
formater les vies de mes contemporains en leur racontant des histoires.
Les chansons racontent de petites histoires douces comme les oiseaux festonnant avec
le ciel et donnant tout à l'heure aux cloches de Saint-Julien-Le-Pauvre
une teinte métallique pré enregistrée. J'ai y rencontré un ami
oriental, gage
d'une conversation aux épices douces, adoucies. Nous avons parlé de
la Syrie. Les épices nous ont fait pleurer. Je rêve mais je ne m'amuse
pas. |
Mathieu |
Je ne m'amuse
pas non plus... je
m'en moque puisqu'il y a le rêve. |
Daniel |
Je vais laisser faire les
personnages.
Je vais leur faire confiance. Ils vont vers leur avenir de personnage,
sans être clos, sans clôture. En cela ils ressemblent aux humains. Je
crois me souvenir de Barthes qui cite Chateaubriand qui cite lui même
Montaigne qui dit que « les hommes vont béants aux
choses futures. » Ce serait donc cela le langage, la tentation
de clore cette béance. |
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3 août |
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2001 |
2000 |
Je ne veux plus
servir de support consentant à cet endormissement continu qui vient
formater les vies de mes contemporains en leur racontant des histoires.
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Je ne m'amuse
pas non plus... |
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Je vais laisser faire les
personnages. |
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... mais il est vrai que je
n'ai jamais eu grand goût pour les choses
très abstraites et que je ne reconnais plus les cahiers de
mathématiques
de mon adolescence alors que je reconnais encore mes espoirs de ce
temps-là. |
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... festonnant avec
le ciel et donnant à ses cloches une teinte métallique pré enregistrée.
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... gage
d'une conversation aux épices douces, adoucies. |
Je m'en moque. |
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2010 |
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Les
chansons sont les supports de mes rêveries depuis l'adolescence. |
« Montaigne dit que les
hommes vont béants aux choses futures. »
(cité par Chateaubriand)
Roland
Barthes -
Collège de
France -
séance du 8 décembre 1979
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