Diégèse |
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samedi 11 août 2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4607 jours
(17 x
271 jours) |
et
son
auteur est en vie
depuis 19060
jours
(22 x 5 x 953 jours) |
ce
qui représente 24,1710% de la vie de l'auteur |
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hier |
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L'atelier du
texte |
demain |
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Ce
qui s'écrit |
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Gustav |
Si
j'en crois les journaux, quand j'étais comédien, on m'accordait du
talent.
C'était une autre
époque, pour moi comme pour le talent, pour l'idée
même de talent, comme si, alors, on croyait encore à la fiction comme
ailleurs possible d'un ici impossible. Ce talent pouvait s'exprimer là où il se passerait
quelque chose qui pourrait être raconté, qui entrerait dans un certain
ordre de la fiction.
Aujourd'hui, tout est devenu fiction et dans certaines villes côtières,
on met de la musique dans les rues pour qu'elles ressemblent encore
davantage à des épisodes sans intérêt de feuilletons fades. |
Daniel |
Il
en va de même pour la littérature qui, pour une bonne part de sa
production, est devenue le produit dérivé d'images standardisées
vendues pour meubler d'immenses espaces d'images animées racontant des
histoires aussi ténues que possible. Il n'y a que la vie, la
vie qui échappe à la littérature,
toujours à la littérature, la vie, la vie infiniment calme,
de ce calme qui irrite les paupières, qui les alourdit, qui les
rend soudain si pesantes comme dans l'enfance. Il n'y a que la vie et le
sommeil. |
Mathieu |
Il faudrait
pouvoir être dans la vie sans cependant être dans une fiction,
serait-ce une auto-fiction. Je pourrais aussi
m'éloigner des chemins déjà
pris et ne plus retourner jamais dans les villes de mes souvenirs perdus.
Sans souvenirs, je serais sans récits et sans récits, la vie serait
plus proche, comme un ensemble de sensations non nommées. |
Noëmie |
Je pense que
vous avez oublié que nous
sommes à Paris, et que nous ne nous souvenons de rien. Paris est
emplie de lieux sans mémoires et donc sans récits. J'ai
traversé le périphérique à la tombée
de la nuit pour me promener dans les rues de Malakoff, endormie entre
ses
pavillons dociles, se donnant des airs chics.
Plusieurs fois,
je suis
rentrée à pied. Je ne racontais rien. Rien ne racontait rien. |
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11 août |
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2000 |
Je pourrais aussi
m'éloigner des chemins déjà
pris et ne plus retourner jamais dans les villes de mes souvenirs perdus.
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Nous sommes à Paris, donc
nous ne nous souvenons de rien. |
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Il n'y a que la vie, la
vie qui échappe à la littérature,
toujours à la littérature, la vie, la vie infiniment calme,
de ce calme qui irrite les paupières, qui les alourdit, qui les
rend soudain si pesantes comme dans l'enfance... |
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J'ai
traversé le périphérique à la tombée
de la nuit pour me promener dans les rues de Malakoff, endormie entre
ses
pavillons dociles, se donnant des airs chics... |
Plusieurs fois,
je suis
rentré à pied... |
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Si
j'en crois les journaux, quand j'étais comédien, on m'accordait du
talent. |
... là où il se passerait
quelque chose qui pourrait être raconté, qui entrerait dans un certain
ordre de la fiction... |