Diégèse








mercredi 15 août 2012



2012
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hier



L'atelier du texte demain















Ce qui s'écrit











Mathieu Je ne suis pas sorti hier soir pour photographier la ville comme je l'avais souhaité, trop fatigué, trop triste, trop seul et incapable de profiter de cette solitude. Pourtant, j'aime le 15 août à Paris et les rues désertées, désœuvrées, marquées par la chaleur qui se propage sur le ciment, amollit le bitume, caresse les mollets, danse un peu avec l'air, le gaz des voitures. La ville étouffe et l'on pourrait presque palper le temps qui passe. Mais le temps ne passe pas. Quand je faisais de la politique, je pensais que le temps passait. J'ai compris depuis que le temps est une illusion, presque une facilité de langage.
Noëmie Et puis quoi ? Qu'est-ce que tu aurais vu si tu étais sorti ? Il y a bien la cathédrale, juste là, qui essaie désespérément de donner un peu de cohérence à ce décor, à cette ville, qui tente d'avaler et de régurgiter toutes les cohortes de touristes et même leurs parapluies colorés. Ce n'est rien. Tout cela sera encore présent demain. Et encore après demain.
Daniel Pour celui qui écrit, c'est cela qui est angoissant. Que tout soit toujours disponible à l'écriture. Ainsi, que choisir de cette infinité de choix et comment insuffler de la liberté dans la solitude ? Alors, je dois inventer un personnage exceptionnel et il est nécessaire que je lui attribue toutes les perfections... dirait Descartes. Mais tout cela est impossible et je n'écrirai alors pas.
Gustav Ne me mêlez pas à vos histoires. Je ne suis ni parfait ni vraiment un personnage. J'ai déjà dit cela, je crois. Je ne me souviens plus.










15 août






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Que choisir de cette infinité de choix et insuffler de la liberté dans la solitude ? J'ai déjà dit cela, je crois.
Ne me mêlez pas à vos histoires. Et puis quoi ? ... il est nécessaire que je lui attribue toutes les perfections...
La cathédrale, juste là, essaie désespérément de donner un peu de cohérence, d'avaler et de régurgiter toutes les cohortes et même les parapluies colorés. ... les rues désertées, désœuvrées, marquées par la chaleur qui se propage sur le ciment, amollit le bitume, caresse les mollets, danse un peu avec l'air, le gaz des voitures. Je ne suis pas sorti hier soir pour photographier la ville comme je l'avais souhaité, trop fatigué, trop triste, trop seul et incapable de profiter de cette solitude.








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Quand je faisais de la politique, je pensais que le temps passait. Je n'écrirais alors pas.