Diégèse |
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mercredi 29 août
2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4625 jours
(53
x 37 jours) |
ce
qui représente 24,2426% de la vie de l'auteur |
et
son
auteur est en vie
depuis 19078
jours
(2 x 9539 jours) |
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hier |
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L'atelier du
texte |
demain |
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Ce
qui s'écrit |
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Daniel |
Je
crois que tout créateur de personnages a la tentation de les faire
mourir. Ce serait intrinsèque à cette forme atténuée du démiurge.
Cependant, l'écrivain,
le scénariste, peuvent toujours faire mourir leurs personnages, c'est
pour eux un mauvais moment qui passe car les personnages, eux, s'en
moquent bien qui, la page d'avant, l'instant d'avant, sont bien en vie.
Au mieux, celui qui écrit ne peut que créer les personnages. Leur vie
ou leur mort ne lui appartiennent jamais. |
Mathieu |
Ce
n'est pas que tu as le fantasme de nous faire mourir, c'est que tu
aimerais arrêter, tu aimerais que cela se finisse et pour
que cela se
finisse, il faudrait que ce soit une histoire. Or, je
retiens que c'est toujours la même chose et que c'est toujours la même
histoire qui n'est pas vraiment une histoire puisqu'elle ne commence
pas et qu'elle ne se termine pas et que le propre des histoires est de
commencer et de finir. |
Daniel |
Je
sais. Tu as raison. Alors,
chaque année, j'invente autre
chose, qui se dit ou qui ne se dit pas, qui pécore. Je dois en plus me
marquer, me
décider confiant, me dire que la vie va venir avec ça. |
Gustav |
Alors qu'est-ce que l'on
dirait de toi ? |
Noëmie |
Que c'est une construction
fragile, comme les
saisons et moi je
ne connais plus que les saisons. |
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29 août |
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2003 |
2002 |
2001 |
2000 |
Moi
je ne connais plus que les saisons. |
Qu'est-ce
que l'on dirait
alors de toi ? |
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C'est
une construction fragile. |
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Alors,
chaque année, j'invente autre
chose, qui se dit ou qui ne se dit pas, qui pécore. |
... je dois en
plus me marquer, me
décider confiant, me dire que la vie va venir avec ça. |
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2010 |
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L'écrivain,
le scénariste peuvent toujours faire mourir leurs personnages, c'est
pour eux un mauvais moment qui passe car les personnages, eux, s'en
moquent bien qui, la page d'avant, l'instant d'avant, sont bien en vie.
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Je
retiens que c'est toujours la même chose et que c'est toujours la même
histoire qui n'est pas vraiment une histoire puisqu'elle ne commence
pas et qu'elle ne se termine pas et que le propre des histoires est de
commencer et de finir. |