Diégèse








vendredi 13 avril 2012



2012
ce travail est commencé depuis 4487 jours (7 x 641 jours) et son auteur est en vie depuis 18940 jours (22 x 5 x 947 jours)
ce qui représente 23,6906% de la vie de l'auteur six cent quarante-et-une semaines d'écriture
hier



L'atelier du texte demain















Ce qui s'écrit











Daniel Je pousse les personnages, je les tire, je les emmène comme un auteur sait emmener les personnages, comme il sait emmener ses personnages. Pourtant, il m'est arrivé d'en oublier un. Le texte avançait et soudain, je ne savais plus où j'avais laissé ce personnage qui pourtant occupait de l'écriture tant d'espace. J'ai même parfois craint qu'il ait été enlevé, que je ne le retrouve jamais, que je doive payer une rançon. Une seule fois, un personnage n'est jamais revenu. Il s'agissait d'écrire une histoire et il détestait l'idée de faire partie d'une histoire. Heureusement, j'avais des personnages de remplacement, des doublures, des figurants. Au fil du temps, j'avais constitué un fichier suffisamment complet, suffisamment satisfaisant pour pouvoir m'amuser à toutes les combinaisons et parvenir à écrire des histoires malgré la défection inopinée d'un personnage puisque ce sont des personnages et puisqu'ils ne font que ce qu'ils souhaitent faire, puisque je ne les maîtrise pas, puisqu'ils ne sont pas maîtrisables...
Gustav Je sais bien que je pourrais disparaître mais ce ne serait pas volontaire. Ce serait seulement ma grande fragilité face au monde fragile, très fragile, le monde qui s'agace. Je pourrais disparaître et disparaître encore.
Mathieu Un personnage, ce n'est souvent qu'un peu de mémoire écrite et je sais que la mémoire se souvient de la mémoire et que le souvenir est le souvenir du souvenir. J'ai souvent des idées comme cela et pour les autres idées de ce genre, je regarde un peu la ville...
Noëmie Moi, si je disparais, vous me trouverez à Venise, qui seule convient à mes imprécisions.










13 avril







2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000










Au fil du temps, j'avais constitué un fichier suffisamment complet, suffisamment satisfaisant pour pouvoir m'amuser à toutes les combinaisons. Je les pousse, je les tire, je les emmène comme un auteur sait emmener les personnages, comme il sait emmener ses personnages.
Puisque ce sont des personnages et puisqu'ils ne font que ce qu'ils souhaitent faire, puisque je ne les maîtrise pas, puisqu'ils ne sont pas maîtrisables... ... ma grande fragilité face au monde fragile, très fragile, le monde qui s'agace. ... et pour les autres idées de ce genre.
Je regarde un peu la ville... Je ne la comparerai pas aux imprécisions de Venise...








2011 2010








Il m'est arrivé d'oublier des personnages. Le texte avançait et soudain, je ne savais plus où j'avais laissé ce personnage qui pourtant occupait de l'écriture tant d'espace. J'ai même parfois craint qu'il ait été enlevé, que je ne le retrouve jamais, que je doive payer une rançon. Une seule fois, un personnage n'est jamais revenu. Il s'agissait d'écrire une histoire. Je retiens que la mémoire se souvient de la mémoire et que le souvenir est le souvenir du souvenir.