Diégèse








samedi 11 février 2012



2012
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Ce qui s'écrit











Gustav Le lac de Côme fait son office et dans la pause, cette pause du lac de Côme, c'est l'oubli qui revient. Comment puis-je être certain que j'existe placé au centre d'un oubli qui ne se dissipe pas ? Descartes voudrait apporter une réponse. Car si je juge que la cire existe, de ce que je la vois, il résulte en tout cas avec beaucoup plus d'évidence que j'existe aussi moi-même, du seul fait que je la vois dit-il dans Les Méditations métaphysiques. Pour autant, si je vois la cire et que je ne me rappelle pas que c'est de la cire, que je ne me rappelle aucune de ses caractéristiques propres et rien des impressions qu'elle peut provoquer, je ne sais rien de la cire et, en conséquence, je ne sais rien de moi et je demeure dans l'impossibilité d'être proche et dans l'impossibilité d'être loin. C'est ainsi que je pense à tout cela et puis que je l'oublie, plongé dans cette fiction réelle qui me fait aujourd'hui marcher le long du lac de Côme. Je ne sais pas vraiment où. Je ne vois rien.
Mathieu Mais il y a aussi des avantages à oublier. Sans mémoire de ton passé, ou plutôt sans chronologie, sans auto récit chronologique, le vieillissement n'est pour toi qu'une construction intellectuelle. Tu es pour toi comme ces personnages qui, pour le lecteur ou pour le spectateur ne vieillissent pas, ne vieillissent jamais.
Daniel Mathieu, je ne crois pas que ce soit ton rôle, que ce soit écrit comme cela, que le récit soit écrit comme cela.
Mathieu Et donc ?
Gustav C'est vrai. C'est ma réplique.
Ainsi, sans mémoire de mon passé, ou plutôt sans chronologie, sans auto récit chronologique, le vieillissement n'est pour moi qu'une construction intellectuelle.










11 février






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Je ne crois pas que ce soit mon rôle, que ce soit écrit comme cela, que le récit soit écrit comme cela. Le lac de Côme fait son office et dans la pause, cette pause du lac de Côme, c'est l'oubli qui revient.
Je ne vois rien. Et donc. Car si je juge que la cire existe, de ce que je la vois, il résulte en tout cas avec beaucoup plus d'évidence que j'existe aussi moi-même, du seul fait que je la vois.
... je l'oublie, plongé dans cette fiction réelle qui me fait aujourd'hui marcher le long du lac de Côme. ... l'impossibilité d'être proche et l'impossibilité d'être loin. Je ne sais pas vraiment où.








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Sans mémoire de mon passé, ou plutôt sans chronologie, sans auto récit chronologique, le vieillissement n'est pour moi qu'une construction intellectuelle.