Diégèse |
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samedi 11 février
2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4425 jours (3
x 52 x 59 jours) |
et
son
auteur est en vie
depuis 18878 jours
(2 x 9439 jours) |
ce
qui représente 23,4400% de la vie de l'auteur |
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hier |
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L'atelier du
texte |
demain |
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Ce
qui s'écrit |
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Gustav |
Le lac de Côme fait son
office et dans la pause,
cette pause du lac de Côme, c'est l'oubli qui revient.
Comment puis-je être certain que j'existe placé au centre d'un oubli
qui ne se dissipe pas ?
Descartes voudrait apporter une réponse. Car si je juge que
la cire existe,
de ce que je la vois, il résulte en tout cas avec beaucoup plus
d'évidence que j'existe aussi moi-même, du seul fait que je
la vois dit-il dans Les Méditations métaphysiques.
Pour autant, si je vois la cire et que je ne me rappelle pas que c'est
de la cire, que je ne me rappelle aucune de ses caractéristiques
propres et rien des impressions qu'elle peut provoquer, je ne sais rien
de la cire et, en conséquence, je ne sais rien de moi et je demeure
dans l'impossibilité
d'être proche et dans l'impossibilité d'être loin. C'est ainsi que
je pense à tout cela et puis que je
l'oublie, plongé dans cette fiction réelle qui me fait aujourd'hui
marcher le long du lac de Côme. Je ne sais pas vraiment
où. Je ne vois
rien. |
Mathieu |
Mais il y a aussi des
avantages à oublier. Sans
mémoire de ton passé, ou plutôt sans chronologie, sans auto récit
chronologique, le vieillissement n'est pour toi qu'une construction
intellectuelle. Tu es pour toi comme ces personnages qui, pour le
lecteur ou pour le spectateur ne vieillissent pas, ne vieillissent
jamais. |
Daniel |
Mathieu, je ne crois pas
que ce soit ton rôle, que ce soit écrit comme cela, que le récit soit
écrit comme cela. |
Mathieu |
Et donc ? |
Gustav |
C'est
vrai. C'est ma réplique.
Ainsi, sans
mémoire de mon passé, ou plutôt sans chronologie, sans auto récit
chronologique, le vieillissement n'est pour moi qu'une construction
intellectuelle. |
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11 février |
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Je ne
crois pas que ce soit mon rôle, que ce
soit écrit comme cela, que le récit soit écrit comme
cela. |
Le lac
de Côme fait son office et dans la pause,
cette pause du lac de Côme, c'est l'oubli qui revient. |
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Je ne
vois rien. |
Et donc. |
Car si
je juge que
la cire existe,
de ce que je la vois, il résulte en tout cas avec beaucoup plus
d'évidence que j'existe aussi moi-même, du seul fait que je
la vois. |
|
... je
l'oublie, plongé dans cette fiction réelle qui me fait aujourd'hui
marcher le long du lac de Côme. |
... l'impossibilité d'être
proche
et l'impossibilité d'être loin. |
Je ne
sais pas vraiment où. |
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Sans
mémoire de mon passé, ou plutôt sans chronologie, sans auto récit
chronologique, le vieillissement n'est pour moi qu'une construction
intellectuelle. |
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